On sait désormais que c’est le Président du CNT Dansa Kourouma, sans doute pour bien faire, qui a donné des instructions au DG de la Caisse nationale de sécurité sociale Bakary Sylla pour payer un publireportage dans le journal Le Point afin de redorer l’image de la transition guinéenne.
La lettre du président du CNT donne des noms précis: Jean Michel Metthey, Universal Communication. En outre, la lettre demande implicitement de payer (une publicité n’étant pas gratuite), en ces termes: « Je vous recommande de soutenir ce reportage dans tous ses aspects….surtout publicitaires ». On connaît la suite, Bakary Sylla s’est exécuté en procédant au paiement de 67 800 euros en faveur de Universal Communication.
La question est de savoir aujourd’hui si Dr Dansa Kourouma avait fait une enquête sur le personnage de Jean Michel Metthey, avant de le recommander à la Caisse Nationale. L’homme, un autodidacte français, est présenté comme ayant depuis 2006, su développer son entreprise de conseils, avec près de 30 employés basés dans différents pays. Ancien homme de média, il s’est spécialisé aujourd’hui dans le lobbying et conseil à plusieurs hommes politiques africains, selon nos enquêtes.Réputé comme un manipulateur, il aurait contribué à l’élection de John Atta Mills comme président du Ghana en 2008.Ses sociétés dont Universal Communication sont toutes basées dans les paradis fiscaux, et achètent régulièrement des pages dans la presse anglaise, française et ailleurs pour une désinformation totale, nous informe -t-on.
Dansa Kourouma a-t-il succombé au discours de cet homme réputé charismatique et connaisseur de la diplomatie européenne et des relations franco-africaines?
Pourquoi avoir choisi de passer par cet intermédiaire, alors qu’il aurait été simple de contacter directement le magazine LE POINT dont le siège est à Paris et non à Andorre et qui est détenu à 100% par la holding ARTEMIS appartenant à la famille Pinault, et non par Universal Communication?
Et pourquoi le publireportage n’est pas encore publié, près de trois mois après le paiement de la facture?
Voilà autant de questions qui méritent des réponses claires. En attendant, l’affaire ressemble plus à une gabegie qu’à un détournement de deniers publics.