Avec le procès sur les évènements du 28 septembre 2009, le magistrat Ibrahima Sory 2 Tounkara s’est révélé être un juge intransigeant, avec une expression faciale qui dénote l’autorité. Pas de questions répétées, pas de commentaires à la place des questions, pas de questions de l’accusé aux avocats ou au procureur…Tounkara ne badine pas avec ses principes. Au début du jugement, la défense a dû exprimer ses inquiétudes ; craignant un musellement. Ce qui avait atténué la rigueur ou le comportement ( ça dépend des appréciations) du juge. Sauf que face à ce juge intransigeant, se trouve un avocat obstiné. Au nom du caractère sacré du droit de la défense, Me Sidiki Bérété ne veut pas se laisser faire. Ce mercredi, le rapport était tellement tendu entre le juge et l’auxiliaire de justice que le premier a dû suspendre l’audience. En effet, alors que Me Bérété avait la parole pour poser des questions à son client Marcel Guilavogui, le juge a estimé que avocat s’est versé dans des commentaires. » Monsieur le président, vous allez vous calmer, nous nous allons travailler ici « , a répliqué l’avocat alors que le juge tentait de le ramener aux questions. Le juge a fini par vouloir retirer la parole à l’avocat pour la donner au procureur. Il n’y parviendra presque pas. À la demande du procureur, l’audience sera suspendue. Alors que le juge demande de la courtoisie, la défense, elle, lui demande du respect ( se sentant humiliée par le tribunal à chaque fois qu’elle a la parole ).
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Au moment où nous mettions cette dépêche en ligne, magistrats et avocats de la défense s’étaient retrouvés pour fumer le calumet de la paix.