Depuis son ouverture le 28 septembre dernier à Conakry, le procès du massacre du 28 septembre 2009, déchaine toutes les passions et alimente à foison tous les débats dans la cité. Au-delà l’aspect procédural qui fait rage entre les avocats de la partie civile et de la défense, d’autres comme celui portant sur l’organisation de la manifestation du 28 septembre 2009. En tout cas, c’est qu’on peut lire entre les lignes des propos tenus ce 6 septembre dans l’émission les ‘’ Grandes Gueules’’ de nos confrères d’Espace FM par Bogola Haba, le Porte-parole de l’alliance nationale pour l’alternance démocratique (ANAD). L’en croire, ces événements du 28 septembre 2009 sont ‘’prémédités ».
Pour ce qui est de l’organisation de ladite manifestation au stade du 28 septembre, de surcroît à une date historique de la Guinée, l’ancien secrétaire général du parti UGDD affirme : » les organisateurs de cet événement s’attendaient à ce qu’il y ait un bras de fer. Nous l’avons constaté dans l’organisation. Car, le stade était hermétiquement fermé. Il a été ouvert par la suite et il faut qu’on sache pourquoi ? Il faut qu’on sache également pourquoi le choix de ce stade et la date historique du 28 septembre ? « , s’est interrogé Bogola Haba.
Selon lui, ‘’la réunion sur l’organisation de cette manifestation s’est tenue à Paris où plusieurs leaders politiques dont, entre autres, François Lounceny Fall, Alpha Condé, Cellou Dalein Diallo mais aussi Sidya Touré étaient présents. Une réunion à l’issue de laquelle, dit-il, « tout le monde s’attendait à ce que Dadis quitte le pouvoir au soir du 28 septembre 2009 ».
« Dans les discussions qu’on a eues, c’est que tout le monde savait que Dadis Camara devrait quitter le pouvoir ce jour là. Et Alpha Condé l’a dit à Bronx que les jours du mécréant sont comptés. Moi, je me dis aujourd’hui qu’il ne faut pas qu’on se mente. Il faut qu’on sache qu’est-ce qui a été préparé avant le 28 septembre. Ceux qui ont organisé cette manifestation doivent être les premiers à être interrogés sur le pourquoi ils ont choisi ce jour malgré l’interdiction qui a été faite. Cellou Dalein Diallo, Sidya Touré ainsi que d’autres qui ont participé, doivent venir pour dire les motifs. Parce qu’il y a certains qui nous disaient que l’on parlait l’anglais là-bas », a révélé Bogola Haba.