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Affaire 28 sept. : un avocat de Chérif Diaby réfute les accusations et réclame sa libération

Le 27 mai 2024, les avocats de la défense ont entamé leurs plaidoiries dans le cadre du procès des événements du 28 septembre 2009.  C’est Me Bombi Mara, conseil de l’ancien ministre de la Santé, Colonel Abdoulaye Chérif Diaby, qui a ouvert le bal. L’avocat a vigoureusement contesté les accusations portées contre le Colonel Diaby, notamment celles d’avoir entravé l’arrivée des secours au stade du 28 septembre et de non-assistance à personne en danger.Dans sa plaidoirie, Me Bombi Mara a pointé les incohérences des accusations : « Comment se fait-il que Colonel Diaby qui est en route pour Coyah et qu’au même moment, il ait été rappelé par le chef d’état-major général des armées pour revenir, car ça n’allait pas au stade, peut commettre cette infraction ? C’est comme si, à ce moment précis, le Colonel était au stade. Mais ce n’est pas possible. L’ordonnance est très claire : d’entraver l’arrivée des secours destinés afin de faire échapper les manifestants aux crimes et délits commis au stade du 28 septembre. Il n’était pas là. »

L’avocat a souligné que le Colonel Diaby avait écourté son déplacement pour répondre à un appel d’urgence et prendre des dispositions en tant que ministre de la Santé : « Comment ce dernier peut-il être qualifié d’auteur de cette infraction alors qu’il faisait des va-et-vient entre la présidence de la République, le QG, le ministère de la Santé et Donka ? Et on dit qu’il était au stade en train d’empêcher l’arrivée des secours. C’est injuste. C’est une accusation à tort et à travers. »

Me Bombi Mara a également critiqué la manière dont les accusations ont été formulées, affirmant qu’elles manquaient de clarté et de cohérence. « Vous savez, quand vous écrivez, réfléchissez sur ce que vous écrivez. Lisez et relisez. Est-ce que le contexte là est normal ? Est-ce que chaque mot a sa place ? Est-ce la personne que vous décrivez, à l’instant T, mérite d’être là ? »

En conclusion de sa plaidoirie, Me Bombi Mara a demandé l’acquittement pur et simple de son client : « En se basant sur l’alinéa 4 de l’article 3 du Code de procédure pénale, vous comprendrez que les infractions de coups et blessures volontaires, de non-assistance aux personnes en danger, en dépit même de toucher le fond de ces infractions, vous devez les écarter carrément et simplement parce qu’il y a prescription. Les faits de coups et blessures volontaires à lui reprocher, au vu du manque de preuves, de l’impossibilité d’ordre matériel et même moral de commettre ces infractions, au vu du manque d’éléments constitutifs, on ne peut pas retenir le Colonel Abdoulaye Chérif Diaby dans les liens de culpabilité. »

Me Bombi Mara a poursuivi en réfutant les accusations de complicité d’enlèvement, de séquestration et de torture de manifestants : « Pour les faits de complicité d’enlèvement, de séquestration, de torture de manifestants, au regard des dispositions de l’article 333 et suivants du Code de procédure pénale, ne sont pas aussi constitués, Monsieur le président. »

Pour conclure, l’avocat a invoqué l’article 544 du Code de procédure pénale, en demandant que son client bénéficie des dispositions de cet article, vu que les faits reprochés ne constituaient pas une infraction : « Au vu de ce qui précède Monsieur le Président, lorsque vous allez vous rendre compte que les faits reprochés au Colonel Chérif Diaby ne sont pas constitutifs d’infraction tels que cités, vous lui ferez bénéfice des dispositions de l’article 544 du Code de procédure pénale. »

L’avocat a ainsi lancé un appel fort pour l’acquittement du Colonel Abdoulaye Chérif Diaby, soulignant les incohérences et le manque de preuves dans les accusations portées contre lui.

Avant la pause de 14h, c’est Me Salifou Béavogui, conseil du Colonel Ibrahima Camara dit Kalonzo et Adjudant Mamadou Aliou Keita, qui était en train de plaider en faveur de ses clients.

 

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