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Actes de vandalisme à Kankan: l’un des fédéraux de l’UFDG indexe les commanditaires

Après les scènes de pillage et de vandalisme qui se sont déroulés récemment à Kankan, les vagues de réactions et d’accusations se poursuivent. Ainsi ce vendredi, c’est le fédéral  secrétaire fédéral de l’Union des forces démocratiques de Guinée (Ufdg), qui a décidé de monter au créneau pour dénoncer, non seulement le comportement « laxiste » des autorités face à ces incidents, mais aussi et surtout un certain nombre de personnalités politiques, qu’il accuse d’avoir tout orchestré.

Rencontré ce jeudi, Antoine Dôbô Guilavogui est d’abord revenu sur les évènements de la journée du lundi où l’on a frôlé de peu des affrontements interethniques.

« On m’a appelé en me disant que le siège est attaqué par des loubards. Je vais, je trouve que toutes les portes sont endommagées. Ils sont entrés, ils ont pris tout ce qu’ils voulaient prendre, de l’argent par-ci par-là… C’est du siège maintenant qu’ils sont allés s’en prendre de façon sélective aux commerces de nos militants », accuse-t-il.

Pour Antoine Dôbô Guilavogui, cela ne fait l’ombre d’aucun doute, ces vandales que le préfet qualifie « d’éléments non contrôlés » sont bel et bien contrôlés par des gens bien connus de tous.

« Il faut reconnaître que j’ai été désagréablement surpris par ces attaques des supposés incontrôlés. Je dis non ! Ils sont très bien contrôlés. C’est Moussadjan et sa clique, les gens de Cosmos et en complicité avec les Mamby Camara, coordinateur régional du RPG, Taliby Dabo, membre de cette coordination et même le maire Mory Kolofon Diakité qui d’ailleurs a cédé la gare routière de Kankan où ces jeunes voyous qui ont sévi se trouvent, au syndicaliste Moussadjan pour cette raison. Il ne faut pas qu’on dise qu’ils sont incontrôlés. D’autant plus que ça fait plus de 3 fois qu’ils récidivent, notamment en vandalisant les sièges des partis politiques», déplore-t-il.

Poursuivant ses accusations, il garantit aussi que ces actes de vandalismes perpétrés ce lundi ont été sciemment préparés contre ses militants au vu et au su des autorités.

« Il y a des magasins d’à côté qui ont été épargnés. C’est seulement ceux des militants de l’UFDG, ce n’est pas une question d’ethnie, mais il faut le reconnaître qui sont en grande partie des peuls. Ils ont été ciblés pour cela. Alors que le fait de ne pas appartenir au RPG ne devrait pas être un crime. C’est de la démocratie. J’ai eu la chance d’avoir le préfet, auprès de qui j’ai sollicité une intervention pour éviter le pire. Car j’ai vu des jeunes avec des gourdins au vu et au su  de tous. Ils passaient même devant le commissariat, sans aucune tentative d’interpellation. Donc ils n’étaient pas incontrôlés. C’est parce qu’on refuse de les punir. Ils n’étaient ni cachés, ni masqués. Ils sillonnaient à véhicule, le préfet les a vus, la gendarmerie et la police les ont vus. Donc c’est évident qu’ils ont été commis à une tâche», ajoute-il.

Le Parquet de Kankan a beau annoncer en milieu de semaine, l’ouverture d’une enquête pour élucider cette affaire de vandalisme. Mais il en faudrait plus pour donner de l’espoir à Antoine Dôbô Guilavogui.

Pour lui, ces enquêtes comme les précédentes d’ailleurs, ne mèneront nulle part, d’autant plus que le présumé acteur principal, le dénommé Moussa Djan, et toutes les autres personnes citées qui n’ont ni nié, ni reconnu jusqu’ici les faits qui leur sont reprochés, font l’objet de plusieurs plaintes déposées à la justice et auprès des services de sécurités qui n’ont abouti à rien.

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