A l’Institut National de la Santé Publique (INSP), une direction du ministère de la Santé, habilité à délivrer le carnet de vaccination international en Guinée, c’est le calvaire pour les voyageurs dont certains doivent quitter Conakry cette nuit. Ce samedi, ils étaient nombreux à manifester leur mécontentement.
Cet après-midi, jusqu’à 21 heures, Aïssatou Barry attendait encore son carnet de vaccination en vue de son voyage de cette nuit (la nuit du samedi au petit matin du dimanche) sur la Belgique.
« Jusqu’à maintenant, ils nous disent d’attendre. Dans la journée, ils nous ont dit que la personne qui doit faire la signature (des carnets) était bloquée dans les embouteillages. Après, ils nous ont dit qu’ils vont prendre nos reçus de paiement pour les lui apporter et qu’ils vont amener les résultats de ceux qui sont négatifs. A un moment, certaines personnes ont reçu leurs résultats, mais nous autres nous sommes encore ici », s’est-elle plaint.
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Le calvaire de Aissatou Barry a commencé jeudi quand il s’est rendu à l’INPS pour passer son test. Elle y perdra la moitié de la journée avant d’être informée qu’elle devait d’abord payer les frais à la banque. C’est seulement le lendemain (vendredi) qu’elle s’est fait tester. « J’étais là à 8 heures… Mais c’est à 12 heures qu’on a effectué le test. On était là, on attendait et les gens venaient nous devancer parce qu’ils payaient de l’argent aux gardes », a-t-elle critiqué. « On est resté là durant 4 heures. Finalement j’ai pleuré, parce que je leur expliquais mon problème (en leur disant que je voyage samedi soir), mais ils ne comprenaient pas », a-t-elle poursuivi.
Jusqu’au moment où nous mettions cette dépêche en ligne vers presque 22 heures moins le quart, Aissatou Barry n’était pas encore en possession de son carnet ou passe sanitaire.
Pour sa part, joint par Guinéenews pour avoir ses versions des faits, le Directeur de l’Institut national de la santé publique (INSP), Pr Abdoulaye Touré, a systématiquement rejeté ces accusation avant d’expliquer le process à suivre pour subir le test et obtenir son passe sanitaire : « Les gens sont devenus de plus en plus exigeants. Sinon, le communiqué du gouvernement est assez clair : le résultat est donné 48 heures après le prélèvement. Ceux qui demandent leurs résultats aujourd’hui ont été prélevés hier. Or, au moment du prélèvement, les gens reçoivent un SMS les informant que les résultats seront disponibles dans 48 heures. Mais ils viennent dès le lendemain. »
Si les gens sont exigeants, explique Abdoulaye Touré, c’est parce que les gens ont été habitués à recevoir leurs résultats plus tôt que prévu, c’est-à-dire dans les 24 heures suivant le prélèvement. « Actuellement, on est en train d’installer de nouvelles machines pour renforcer les capacités de l’institut. C’est ce qui fait repousser le délai pour quelques heures. Toujours est-il que nous sommes dans le délai normal des 48 heures », a-t-il ajouté.