Accidents en zone urbaine : bilans annuels comparés, enregistrés par la police

Comme on le sait, traditionnellement chez nous, la police et la gendarmerie ont en partage la gestion et le contrôle de la circulation routière. La première gère les centres urbains, pendant que la seconde régente la rase campagne.

A la fin de chaque année, chacun de ces corps de sécurité fournit ses données statistiques propres. Jusqu’à maintenant, il en a toujours été ainsi. Malgré les réserves portées, dues aux faiblesses et insuffisances constatées qui portent atteinte à la fiabilité de la méthode. Les décideurs, comme le simple citoyen ou le chercheur, férus de chiffres globaux exacts et facilement accessibles, lui trouvent un caractère plutôt fragmentaire qui ne permet pas la bonne lecture attendue des données réelles, recueillies à l’échelle nationale.

Pour autant, il n’y a pas lieu de désespérer. Plutôt, il faut se rassurer. Cette donne est sur le point de changer qualitativement, dans le sens le plus souhaitable qui soit. En effet, les autorités viennent de créer l’AGUISER (agence guinéenne de sécurité routière). C’est à cette nouvelle institution, créée sur recommandation de l’ONU, qu’il reviendra désormais (dès cette année), de collecter et centraliser toutes les données statistiques recueillies par la police et la gendarmerie routières. Notre pays disposera ainsi de données globales fiables qui seront présentées aux décideurs et qui pourront être consultées par tous ceux qui en éprouvent le besoin. Et ainsi, telle une boussole, avec l’éclairage optimum qu’elles apportent, ces données chiffrées permettront d’augurer un meilleur développement de cet important secteur.