Deux accidents avec un mort et des blessés, se sont successivement produits hier, dans l’après-midi, au carrefour de la grande mosquée Fayçal, sur l’autoroute. (image d’archives)
Un témoin des deux évènements, nous raconte ce qu’il a vu : supporte« ces deux accidents se sont produits devant moi hier. J’étais sur les lieux à la recherche d’une occasion pour rentrer chez moi. Le temps qui s’est écoulé entre les deux cas, n’a pas atteint une heure. Le premier s’est produit à 14 h : il s’agit d’un conducteur de moto Apache qui a heurté un piéton à la traversée de l’autoroute. Le piéton a été blessé. On dit qu’il a eu une fracture à la jambe. Peu de temps après et dans le même périmètre, c’est un autre accident qui est survenu, au grand étonnement de tous. Il a été de loin, plus grave que le premier, puisqu’il y a au final, un mort et trois blessés. C’est un véhicule de transport en commun, communément appelé chez nous, ‘’banbandji’’, qui est en cause. Il quittait Kaloum à toute allure, avec à son bord, seulement le chauffeur et ses deux apprentis. Le véhicule n’avait pas de parechoc à l’avant. C’est comme s’il venait du garage ou qu’il avait une course particulière à faire. Toujours est-il que lorsqu’il est arrivé au carrefour, on ne sait pas ce qui s’est exactement passé, mais on l’a vu subitement, changer de direction pour s’orienter vers la droite. Il a traversé à toute vitesse les bacs à fleurs vides, situés en ces lieux. On pense que le véhicule n’avait plus de freins et que le chauffeur a dérouté son ‘’banbandji’’ pour éviter d’écraser les nombreux piétons regroupés, juste après le carrefour, à la recherche d’une occasion. C’est dans ces circonstances qu’il a malheureusement percuté un piéton et un motocycliste. Ce dernier transportait deux passagères. Il a littéralement roulé sur l’une d’elles et sur le motocycliste. On a appris, peu de temps après, que la femme était morte avant d’arriver à l’hôpital. Quant au piéton, également fauché par le véhicule, il a été grièvement blessé, sans doute par les fers apparents à l’avant du véhicule qui doivent normalement supporter le parechoc, absent. »
Suite à ces accidents, deux autres faits nous ont été rapportés qui nous paraissent utiles à être évoqués. Le premier, c’est la prise en charge des victimes. Une fois à l’hôpital Donka, les accompagnants du blessé du premier accident, ont été accueillis par la question suivante : qui prend en charge ? N’ayant pu y répondre, ils ont choisi de l’évacuer au camp Samory. C’est ainsi qu’après le second accident, les secours, tenant compte de l’accueil réservé à la première victime à Donka, ont choisi de conduire les nouveaux blessés, directement au camp Samory.
Le deuxième fait révélé est l’hésitation ou sinon le refus des usagers à assurer le transport des blessés. Cette situation, quoique justifiable à certains égards, est une constante chez nous,. Il y a bien la notion d’assistance à personne en danger et même, dans certains cas, l’obligation légale qui s’y rattache. Mais, il y a aussi les risques, souvent énormes, auxquels les victimes d’accident sont exposées, en cas d’aide ou d’assistance, à eux apportés, par des secouristes improvisés, pleins de bonnes intentions, mais qui ne savent pas ce qu’il faut faire ou ne pas faire face à un accidenté de la route. Pour résumer, des mains malhabiles, inexpertes qui font, sans le vouloir, plus de mal que de bien.
En attendant d’y revenir plus amplement, nous allons espérer voir rapidement comblé, le déficit en services spécialisés, publics ou privés, dont c’est le rôle (protection civile, ambulances, SAMU, secouristes…), qui caractérise notre circulation routière.
En attendant, nous ne pouvons compter que sur la bonne disposition d’esprit des citoyens qui, par empathie et altruisme, portent secours aux victimes d’accident. D’autant que, jusqu’à maintenant, il faut que la police réquisitionne un ou plusieurs véhicules, pour assurer les éventuelles évacuations vers les centres de soins.