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Accident mortel de Sanankoro/Tiro/Faranah : le bilan, largement à la baisse

Au lieu de 13 morts, comme précédemment annoncé, ce sont plutôt neuf personnes qui ont perdu la vie, dans cet accident. Quant aux blessés, ils sont au nombre de 43. C’est le groupement de gendarmerie routière de Faranah qui rapporte la triste nouvelle. Il faut dire que le sinistre s’est produit dans sa zone de compétence. (Image d’archives)

Faut-il le rappeler, le contrôle routier chez nous, est réparti entre les deux corps de sécurité que sont la police et la gendarmerie. Le premier s’occupe des zones urbaines, moins le cas spécial de Conakry, jusqu’à 5 km de chaque ville. Passée cette démarcation et jusqu’à 5 km avant la ville suivante, c’est le domaine dévolu à la gendarmerie. Cette partie du territoire qu’on appelle la rase campagne, est donc placée sous la responsabilité de la gendarmerie, qui y assure la sécurité, sur tous les plans. C’est dire donc que la zone rurale qui comprend l’ensemble des districts et des communes rurales, jusqu’aux plus excentrées qui soient, le long de nos frontières, avec l’ensemble du réseau routier qui les relie, les uns aux autres, relève de la compétence de la gendarmerie. Et ce sont les groupements de gendarme rie routière, au nombre de neuf, dont 01 à Conakry et les autres dans les 08 régions administratives de l’intérieur, qui gèrent le secteur, chacun ayant une compétence régionale. Au-dessus de ces unités, se trouve le commandement de la gendarmerie routière dont l’autorité couvre l’ensemble des groupements de gendarmerie routière. Il a donc, une compétence territoriale. En même temps, il assure la liaison avec le Haut Commandement de la Gendarmerie Nationale, Direction de la Justice Militaire.

Ainsi donc, le lieu de survenance de cet accident mortel se situe dans la zone de compétence effective du groupement de gendarmerie routière de Faranah. C’est pourquoi, cette unité a vite pris les choses en main, pour dresser le constat et donner les informations précises et fiables, en lien avec cette tragédie qui, on se rappelle est survenue samedi 16 décembre dernier, dans le district de Sanankoro, sous-préfecture de Tiro, préfecture de Faranah. La gendarmerie nous apprend que le bus, en provenance de Conakry, roulait en direction de Kissidougou, son point d’attache. Il transportait une soixantaine de passagers. L’accident s’est produit à la sortie du district de Sanankoro. L’excès de vitesse est la cause de l’accident. Le bus roulait à vive allure lorsqu’il a été déporté par la force centrifuge dans un virage que le chauffeur a tenté de négocier, après avoir franchi une colline. Des passagers qui ont survécu à l’accident indiquent que le chauffeur voulait rattraper un bus qui l’a dépassé. Dans le dérapage qui l’a entraîné en dehors de la chaussée, il a heurté de plein fouet, un arbre situé sur sa trajectoire. La violence du choc, ajoutée à la présence de plus de soixante passagers à bord, suffisent à expliquer le bilan corporel enregistré, en termes de morts et de blessés.

Les corps des victimes, pour la plupart ressortissants de Kissidougou, ont été ramenés dans cette préfecture. Quant à l’hôpital de Faranah, il a eu la lourde charge de recevoir les blessés de cet accident, au nombre de 43, selon la gendarmerie.

Nous reviendrons sur les suites de cet accident mortel pour mieux en cerner les contours et pouvoir tirer les leçons utiles qui s’imposent. D’ores et déjà, on est interpellé par des préoccupations légitimes, entre autres: la qualité des soins apportés aux victimes qui sont, pour la plupart, des polytraumatisés; les lendemains de cette prise en charge; les pronostics qui se font jour; le véhicule doit être assuré pour couvrir les frais médicaux inévitables pour des blessés grabataires qui vont se retrouver longtemps immobilisés et en traitement;  au cas contraire, qui pour endosser les charges, en admettant que les passagers et le propriétaire  du véhicule disposent de moyens limités ou soient carrément insolvables. Toutes ces interrogations ont leur sens et font partie du lendemain des accidents qui est tout sauf gai.  Les gens ne voient pas cette face cachée de l’iceberg ou de la lune, à moins d’être concernés, d’une façon ou d’une autre.

 Pour tout dire, nous pouvons nous réjouir, qu’en termes de bilan, la baisse du nombre de morts soit bien notable, quand on fait référence au premier chiffre annoncé. De 13, on est redescendu à 09.

Malgré cela, ce qu’il faut retenir, c’est que, pour nous,  le nombre de morts est toujours de trop. Même quand c’est un seul cas qui survient, c’est déjà beaucoup. C’est énorme. Encore plus, quand il s’agit de 09 !

Il faut toujours regretter et se désoler, qu’il y ait des morts dans un accident. Puisqu’il s’agit de guinéens, nos compatriotes ! Hélas, ils ne seront plus parmi nous. Pourtant, ils ne cherchaient qu’à vivre heureux, en paix et en sécurité. ils sont morts, du fait de  la mauvaise conduite d’un chauffeur. Notre pays avait encore besoin d’eux, pour son développement. Leurs familles avaient également besoin d’eux, pour tout l’amour qui les unissait et pour leur participation à la vie quotidienne des leurs et à l’éducation des enfants.

C’est tout cela qui fait de l’accident de la circulation une tragédie, à nulle autre pareille.

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