Décidément, il y a de ces accidents qu’on ne peut pas rapporter d’une traite, avec la certitude d’en avoir fini avec, dès le premier compte-rendu. Il arrive que certains parmi eux, présentent des circonstances assez particulières qui font que leur traitement n’est jamais clos, du premier coup. Les raisons à cela tiennent le plus souvent à leur gravité ou à la spécificité particulière qui les caractérise. Toutes considérations qui font qu’on revienne là-dessus, parce qu’après leur survenue, de nouveaux éléments peuvent remonter, qui apportent un nouvel éclairage. Tout cela amène à mieux s’approprier l’événement survenu et à en tirer de bonnes et utiles leçons. L’accident mortel de Gbessia, survenu le matin du 02 mars dernier, est de ce lot !
On se souvient qu’à l’occasion, on a annoncé successivement deux morts, dans un premier temps, puis quatre, parmi lesquels 02 hommes et 02 femmes (une nourrice et son bébé de 16 mois).
Eh bien, depuis lors, la situation a évolué ! Le bilan corporel notamment, s’est aggravé. Le nombre de morts est passé désormais à cinq, avec le décès de l’apprenti-chauffeur du minibus. La police routière indique que le nombre de blessés s’élève à présent à douze dont certains grièvement atteints. On indique que l’apprenti-chauffeur qui vient de décéder, a été, probablement projeté sur la route suite au violent choc du minibus contre la carrosserie du camion semi-remorque. On sait qu’en général, les apprentis qui font office de contrôleurs dans ces véhicules, se tiennent toujours accrochés à la portière pour ameuter les passagers à la criée, les aider à s’embarquer ou à débarquer et surtout collecter les frais de transport. On note dans leur attitude, une certaine désinvolture. En tout cas, on est tenté de croire, à bien les observer, qu’ils font fi des règles les plus élémentaires en matière de sécurité. Serait-ce par ignorance ou par imprudence délibérée? La question reste posée.
Une autre explication vient s’ajouter aux circonstances de cet accident mortel. Nous apprenons que l’un des pneus du minibus aurait éclaté, juste au moment où il dépassait le camion immobilisé, à sa droite. Ce qui explique son déroutage brutal qui l’a conduit à heurter violemment le flanc arrière gauche de la plate-forme de celui-ci.
On relève de nombreux autres éléments d’appréciation dans l’analyse de cet accident. Il convient qu’on les mette en évidence, pour plus d’éclairage et de leçons à tirer. Nous nous y attellerons, afin de cerner au mieux, la problématique du transport en commun que les minibus, communément appelés ‘’magbana’’, offrent à nos concitoyens dans la capitale.
Voici la liste des blessés :
1- Maomy Fidel
2- Camara Mamoudou
3- Soumah Hagi
4- Bangoura Abdoulaye
5- Mansaré Mohamed Lamine
6- Barry Sadou
7- Sylla Mariama
8- Kourouma Ramata
9- Mansaré Aissatou
10-Konaté Bintou
11-Camara Mamadama
A noter que sur cette liste, figure le nom de l’apprenti-contrôleur, décédé, que nous n’avons pas identifié. Ce qui ramène le nombre de blessés à dix, auxquels s’ajoutent deux autres, restés inconnus de la police routière qui ne les a localisés nulle part, dans les centres de soins visités. A ce triste répertoire, s’ajoutent les cinq morts qui complètent le nombre annoncé de 17 victimes au total, (morts et blessés confondus).