Un camion transportant du chlorure d’hydrogène ou de l’acide chlorhydrique destiné à la Société Minière de Dinguiraye s’est renversé à 17 kilomètres de la ville de Mamou le vendredi 24 février dernier. Trois jours après l’accident, le produit continue à se déverser et à répandre sur les lieux.
Mamadou Moustapha Bah, conducteur de la société Transco revient sur les circonstances de l’accident : « … je suis arrivé au niveau où des Chinois qui sont en train de faire le bitumage de la route nationale numéro 1. Juste après le bitume, ils ont réalisé une déviation mais qui très mal faite. Dès que j’ai entamé la déviation, j’ai entendu un bruit à l’arrière. Et aussitôt, j’ai constaté que le conteneur s’est soulevé. Pour limiter les dégâts, j’ai freiné et le camion s’est renversé tout doucement. Le produit a commencé à couler. Ensuite, j’ai informé mes chefs. J’ai dit aux Chinois d’envoyer leur poclin pour empêcher le liquide ne s’épancher… »
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Pour sa part, Ibrahima Kéita, directeur préfectoral de l’environnement de Mamou tire la sonnette d’alarme : » cette substance n’est pas bonne pour la santé humaine mais aussi sur les animaux. Le sol aussi est affecté« .
De son côté, le directeur national de la pollution, des nuisances et changement climatique explique en détails sur la dangerosité de cette substance chimique pour l’écosystème et annonce les dispositions pratiques déjà prises : » le chlorure d’hydrogène est un acide très fort. Un gaz diatomique qui s’ionise en solution acquise qui peut créer de sérieux problèmes à l’organisme humain. L’effet peut durer de 6 à 24 mois dans l’organisme. Nous avons sécurisé la zone jusqu’à 500 mètres. Nous avons aussi instruit la société de transport de décaper la partie pour empêcher l’infiltration de continuer et trouver un lieu pour stocker en sécurité la terre décapée. Le service de l’environnement de la préfecture suivra le processus de dépollution du site. Tous les riverains doivent quitter la zone jusqu’à nouvel ordre« .
Malgré ces appels, le périmètre reste toujours non sécurisé et la circulation des engins se poursuit dans la plus grande indifférence et toujours plus près de ce camion de produit chimique toxique accidenté.