L’accident de circulation qui a fait 13 morts et des dizaines de blessés hier dans l’après midi à Sanankoro a plongé la préfecture de Kissidougou dans la tristesse. L’un des surveillants de cet accident, rencontré à l’hôpital préfectoral, livre son témoignage.
Selon Abel Millimouno, l’une des victimes : « on a bougé à Conakry à 4 heures 26 minutes. On a bien cheminé jusqu’à Faranah ville. Tout allait bien. Quand notre chauffeur a vu qu’un autre bus nous a dépassé à Faranah, il s’est mis a roulé pour le rattraper. Il s’est mis à sa trousse. Notre chauffeur roulait à 80 ou 100 km/h. Il roulait avec un accès de vitesse. Arrivé à un premier virage, le véhicule a balancé. Mais il a pu maîtriser le bus. Les femmes qui étaient derrière, ont dit au chauffeur de rouler doucement. Mais il a fait la sourde oreille.«
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Poursuivant, il a dit : « le véhicule aussi a balancé pour une seconde fois. Arrivé au troisième virage, le pneu a éclaté. Du coût, on a longé vers la brousse et on a cogné un « melina » là-bas. Directement, j’ai commencé à entendre des personnes qui criaient au secours. En disant « aidez moi! Aidez moi. Wommali, wommali. » Personnellement, moi j’étais très proche de la vitre de derrière là. Quand on m’a tiré, il y avait un cadavre qui était sur moi. Quand je suis sorti, il y avait des corps partout, des enfants… J’étais sous le choc. Je pouvais rien. Heureusement, je suis en vie. Je remercie le Bon Dieu.«
Il a enfin affirmé avoir « perdu des proches mais j’avais du mal à identifier les corps. Dès que je suis sorti , je pensais automatiquement à appeler mais j’avais oublié même les numéros de mon papa et de ma maman. C’est à travers le numéro de téléphone de l’une des mes cousines que j’ai pu informer la famille de ce qui nous est arrivé.«