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Dégagement de l’emprise des routes: une activité d’utilité publique qui n’est l’apanage d’aucun régime

Ceux qui ont cru que les opérations de déguerpissement engagées par l’ancien régime n’avaient d’autre but que de faire du mal aux citoyens ont sans doute compris qu’ils se trompent. Cette action était pleinement justifiée, au regard de ce que devenaient nos villes, entièrement encombrées, difficiles à circuler et à vivre. Tout le monde peut témoigner que le cadre de vie que cet encombrement des rues offre au regard est des plus ‘’tristes’’ qu’on peut imaginer. Non seulement en termes de gêne pour tout le monde, mais aussi d’image pour le pays.

On se rappelle que cette opération passée n’a pas connu d’issue heureuse. Le mauvais management qui l’a entourée a entraîné des réactions en chaîne. Le zèle observé par les agents d’exécution a été ponctué d’abus et d’excès ici et là. Et pour ne pas arranger les choses, les autorités au plus haut niveau, peut-être à cause de l’ampleur des casses et du tollé provoqué, n’ont pas voulu assumer. Elles se sont dérobées, prétextant n’avoir pas été averties de l’opération.

Ce rétropédalage a fait le bonheur des citoyens, coupables de la même transgression, sans avoir encore été touchés par la mesure. Bon nombre parmi eux se sont sentis exonérés à l’avenir, de toute règle à respecter en la matière.

Et voilà qu’arrive le 5 septembre qui les conforte davantage dans leur certitude. Une date largement saluée, il est vrai, mais que beaucoup ont surtout perçu comme l’aube d’une liberté sans limites. Oubliant que l’Etat est une continuité et qu’en général, le nouveau régime reconduit souvent ce que l’ancien a initié de bon, de juste et de vrai. Il ne s’agit pas de tout rejeter en bloc : à la fois, le bébé et l’eau du bain.  Cette assertion n’a pas tardé à se vérifier.

Les nouvelles autorités n’ont pas tardé à annoncer la poursuite des déguerpissements, là où ils s’avèrent nécessaires. Cette action est actuellement menée sur le terrain, sans tapage et sans heurts. Les zones ciblées sont unanimement reconnues comme nécessitant un dégagement. C’est le cas de celle que l’on voit ici à l’image.

Nous sommes à Coléah, juste à l’aboutissement sur la corniche où se trouvait l’ancien abattoir, quand on vient de la route du Niger. A ce niveau, une maison sur la gauche, était construite à l’angle même du carrefour. Son implantation épousait parfaitement la forme incurvée du trottoir sur lequel il était bâti, réduisant ainsi, totalement, la visibilité pour celui qui s’engage sur la corniche. Le risque était trop grand pour les usagers. Au fil du temps, la situation s’est aggravée de la construction d’autres kiosques du côté opposé de la route, là également à même le trottoir.  Comme si cela ne suffisait pas, voilà que l’endroit sert de points d’arrêt pour charretiers vendeurs d’eau et motos taxis.  Ici on a fait œuvre utile en rectifiant une situation qui n’a que trop duré.

Il en est ainsi de tout le périmètre incluant le chantier du projet immobilier marocain, jusqu’aux alentours de Domino. Pour tous ces cas cités, aucune opposition ni aucune réaction violente n’a été enregistrée lors du déguerpissement.

Les victimes de l’opération n’ont pas crié à l’abus, à l’injustice ou à la destruction de leurs aménagements, comme ça a été le cas en certains endroits et à certaines périodes.

Ils ont néanmoins exprimé leur grande désolation de voir ainsi détruits d’un seul coup, les lieux qui constituent leurs sources de revenus journaliers pour l’entretien de leur famille.

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