La forêt de Fitakouna dans le quartier de Koumi, avec ses 444 hectares, abrite une colonie de chimpanzés qui sèment de la terreur chez les populations riveraines.
Ce sont les habitants de l’ensemble des 20 villages implantés tout autour de cette forêt qui se plaignent des dégâts causés par les chimpanzés sur les cultures, les plantations et le cheptel.
Sur cette difficile cohabitation, Abdoulaye Djibril, habitant du district de Aboudji témoigne : «il n’y a pas 20 mètres entre la forêt et notre village. Les chimpanzés dévastent nos plantations d’oranges et de bananes et s’attaquent à notre cheptel (moutons et les chèvres). Même les veaux n’échappent aux attaques des chimpanzés dans la forêt. »
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Tout en renchérissant, Alpha Mamoudou, cet autre riverain du district de Garankela raconte : « par peur d’être attaqués, nos enfants n’osent plus aller seuls à l’école. Chaque matin, nous les accompagnons jusqu’à l’école. Actuellement, les chimpanzés sont nombreux dans la forêt. Il y’a même certains chimpanzés qui ont vieilli. »
Par ailleurs, un spécialiste de l’environnement, renvoie la responsabilité de cette situation aux riverains qui sont venus occuper les emprises de la forêt qui abrite ces animaux.
« Les citoyens ont construit sur les passages des chimpanzés. Dans la forêt, les chimpanzés se nourrissent des œufs, de la viande, des fleurs, des graines, des insectes, des feuilles, du miel, de la sigue, du néré et des fruits. De nos jours, ces mêmes riverains commercialisent les fruits sauvages privant les chimpanzés de nourriture. En manque de nourriture dans la forêt, les chimpanzés attaquent les plantations et les cultures des populations », dénonce cet expert environnemental.
Du côté de la direction préfectorale de l’environnement, eaux et forêts de Mamou, des mesures de sensibilisations des populations sont en vue afin de limiter les dégâts.