Cette année, la campagne agricole à Koba se heurte à beaucoup de difficultés qui affectent négativement le rendement de leur culture. La sous-préfecture de Koba est l’une des 7 communes rurales de la préfecture de Boffa. Cette collectivité est essentiellement à vocation agro-pastorale. Au moins 85% de sa population vivent de l’agriculture et de l’élevage avec un manque accru d’aménagement des plaines agricoles. Même si les espaces sont visibles partout dans cette commune rurale, il y a le problème de vannes et de l’aménagement qui empêchent les producteurs d’accroître leurs rendements. Par exemple, dans le district de Bassengué, cette situation a poussé aujourd’hui la majeure partie des paysans d’immigrés vers les bas-fonds. Cela ne reste pas sans impacter les prix du riz étuvé ou encore » Bora malé » qui varient entre 7500 à 8000 fg dans les différents marchés de Koba.
Selon cette femme etuveuse et vendeuse de riz local Bora Malé à Koba -Dixinn, ce sont des cultivateurs qui sont à l’origine de l’augmentation du prix de riz local .
« Cette année le prix du riz paddy n’a pas connu une baisse considérable. Au moment de la récolte, un estagnon du Paddy était vendu à Koba entre 40000 gnf et 50000 gnf. Aujourd’hui nous achetons un estagnon 60000 gnf aux cultivateurs. Nous marchons des kilomètres et du porte-à-porte pour avoir ce riz . Nous payons le transport de ces sacs de riz paddy pour les envoyer à nos domiciles . Nous achetons aussi des fagots de bois très cher. Au-delà de la façon dont nous gagnons les estagnons du riz paddy, la récolte n’a pas été bonne. Ici à Bassengué, il y a de cela plusieurs années, les vannes de notre plaines ont été gâtées, les eaux salées grillent nos cultures et on a beaucoup perdu à travers cette situation. C’est pourquoi bon nombre d’entre nous s’orientent vers les bas-fonds. Nous demandons à l’État et les personnes de bonne volonté d’aider Koba pour remédier à ce problème », a déclaré N’Sira Bangoura.
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Pour le président de la chambre de commerce de Koba, les paysans de Koba Bassengué et autres districts ont enregistré beaucoup de pertes cette année : « je m’en vais vous dire que c’est la saison hivernale qui a été perturbée, il y avait eu une baisse des pluies et elle a été très courte. Les gens qui ont fait des pépinières, les pépinières ont réussi dans un premier temps et vers la fin, ça a été détruit. C’est ainsi qu’ils ont monté vers la hauteur, bon la saison pluvieuse était presque à terme et ils n’ont pas la maîtrise de l’eau, c’est ce qui a joué sur les agriculteurs. Dans les zones de mangrove, il y a eu la montée de l’eau Saline, et cela a aussi joué, c’est-à-dire, ça a brûlé les racines, c’est ce qui s’est passé en réalité. En ce qui concerne la vanne il n’y a pas eu de solution, et les canaux curés, c’est ce qui a causé tous ses problèmes, par manque de maîtrise d’eau. Nous avons remonté l’information, mais d’ici là on les encourage à pratiquer les travaux potagers pour pouvoir compenser leurs pertes », a-t-il expliqué.
Poursuivant ses interventions, notre interlocuteur a expliqué en peu de mots les causes de l’augmentation des prix du riz étuvé sur les marchés de Koba. « Leur perte est liée à la non maîtrise de l’eau et la dégradation très poussée de leurs plaines rizicoles et cela a parfaitement joué sur les prix, maintenant là si vous remarquez un kilo du riz étuvé ou Bôra malé varie entre 7500 à 8000 fg sur les marchés hebdomadaires de Koba, cela n’a jamais été ici, avant un kilo du riz étuvé se négociait à 6000 fg », a dit Seydou Kaba.