Telle est la question posée ce dimanche 14 février au directeur général de l’Agence nationale de sécurité sanitaire. Et au Dr Sakoba Keita de s’évertuer à y répondre en ces termes :
« Actuellement, en Guinée, on a quatre épidémies : il y a l’épidémie de rougeole pour laquelle on vient de terminer la vaccination dans cinq préfectures, dont trois communes de Conakry le weekend dernier. Il y a aussi l’épidémie de fièvre jaune qui s’est déclarée à Koundara où il y a eu près de quatorze morts. Les vaccins sont déjà arrivés. Et nous allons lancer la grande campagne ce lundi. Il y a des équipes qui sont déjà sur le terrain », a-t-il indiqué d’entrée de jeu.
Poursuivant, Dr Keita dira qu’auparavant, dès l’annonce de cette autre épidémie, lui et son équipe ont initié la « vaccination-ceinture » dans les localités touchées. « C’est ce qui a empêché la notification. Et la campagne va consister à renforcer leur immunité », a dit le conférencier.
Par rapport au Covid-19, l’orateur a déclaré avoir déjà commandé des vaccins à l’OMS, à la République populaire de Chine et à la Russie. « En principe, les premiers lots de ces vaccins vont arriver la semaine prochaine. Et leur plan de déploiement est déjà fait. On a identifié des ressources humaines qui doivent s’occuper de cela », a annoncé le Dr Sakoba Keita.
Parlant de l’épidémie d’Ebola, il a fait mention de la disponibilité sur place des agents de santé ayant géré Ebola et qui étaient en réserve. Aux dires du directeur général de l’ANSS, ces agents seront mobilisés et vont aider à juguler la crise.
« Comme ce ne sont pas encore beaucoup de localités touchées, plutôt une sous-préfecture, c’est cette équipe qui va être transportée à Gouécké pour qu’elle puisse préparer les actions que je vous ai citées. Nous, on est même prêts à recruter d’autres personnes s’il est nécessaire. Parce que tous les Guinéens qui sont partis aider en RDC, la plupart sont déjà ici. Certains sont restés. Mais les 95% sont au pays, dont leur chef d’équipe qui est là et qui travaille maintenant au compte de l’OMS, mais, qui est en train de préparer son équipe pour partir à Gouécké, dès la réception des premiers vaccins », a rapporté Dr Keita.
« On est en train de faire la mise à jour de nos agents. Et aussi, ALIMA s’est engagée à nous aider à renforcer la capacité de prise en charge des cas à Nzérékoré et à Gouécké ainsi qu’ici, parce qu’il paraît qu’il y a des nouvelles molécules qu’on a utilisées en RDC qui se sont montrées très efficaces dans le traitement des cas avérés. Ils ont déjà passé la commande. Nous pensons qu’avec leur appui, ça va diminuer un peu le taux de mortalité que vous avez connu ici à un taux de mortalité acceptable pour des cas de ces maladies dangereuses », a-t-il conclu.