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Conakry : 250 jeunes de Matam et Dixinn formés par Sanita Villes Propres à l’aménagement urbain

Un atelier de formation initié à l’intention de 250 jeunes a été conjointement lancé ce mardi 17 novembre 2020, à Matam et à Dixinn. Il s’agit d’une formation approche chantier-école sur les métiers relatifs à l’aménagement et au maintien des rues secondaires dans les communes de Conakry. L’initiative est de Sanita Villes propres, avec pour objectif de dynamiser les jeunes et les motiver en vue de leur implication dans le développement socioéconomique de leurs localités respectives.

Ledit atelier se focalise sur l’aspect développement humain où il sera question d’apprendre aux participants ce que c’est que le chantier-école et quels sont les comportements qu’ils doivent adopter par rapport aux activités menées par le projet, entre autres. L’activité essentielle étant la réalisation des voiries secondaires qui concerne le pavage, la canalisation, ainsi que la facilitation de la gestion des déchets au niveau des cinq communes de Conakry.

Dans son discours de circonstance, M. Goumou, chef de projet de la structure d’ingénierie sociale (YEMEC), a exposé sur l’importance que revêt la présente assise. D’où son invite faite aux participants à plus d’engagement et d’implication afin de mieux cerner l’ensemble des contours de ce qui les attend très prochainement sur le terrain.

Pour sa part, M. Soriba Fofana Ingénieur social Sanita Villes propres a dit qu’au cours de la formation, les participants vont être orientés sur le règlement intérieur, mais aussi sur le fonctionnement d’un chantier-école. Et qu’à l’issue de la formation, ces jeunes seront fixés sur les métiers qu’ils vont apprendre.

Officiant la cérémonie d’ouverture des travaux, le représentant le maire de la commune de Matam, M. Aboubacar W. Camara, après avoir rappelé la démarche et la préoccupation de sa municipalité par rapport à ce projet, a dit que celui-ci marque le processus d’accompagnement de la commune de Matam dans le cadre de son développement socioéconomique.

« Je voudrais, au nom de l’autorité, lacer un appel historique à votre endroit, à mettre le sérieux surtout dans cette phase de formation, d’information et de sensibilisation. Nous pouvons compter sur vous. Et on a l’espoir que demain, on ne cherchera plus jamais à gratter pour résoudre nos problèmes, parce que vous serez là pour les résoudre grâce au projet Sanita Villes Propres. Nous souhaitons que cela soit entendu. Je voudrais également remercier les partenaires pour leur soutien aux initiatives du gouvernement. Je voudrais enfin vous rassurer de notre disponibilité en tant qu’autorités locales d’être auprès de vous pour qu’ensemble on résolve les problèmes au fur à mesure que cela pourrait se poser, si ça requiert notre implication naturellement », a-t-il rassuré avant de déclarer ouverte ladite session.

Selon les responsables de Sanita Villes Propres, après cette formation théorique, il y aura une formation pratique sur six métiers retenus à cet effet ; il s’agit entre autres du pavage, de la maçonnerie, de la plomberie, du ferraillage, du maintien des ouvrages et de la menuiserie.

Et la structure d’ingénierie sociale qui sert de courroie de transmission entre le projet, la communauté et les autorités locales, va assurer la gestion financière des jeunes pendant toute la durée du chantier-école qui est de huit mois indicatifs.

Pour une inclusion financière de ces jeunes, un per diem journalier de 35.000 GNF leur est accordé. Un montant qui sera divisé en deux tranches, dont une première de 20.000 GNF sera cumulée pour leur être payée toutes les deux semaines. Et les 15 autres milles seront retenus sur leurs comptes créés au Crédit rural à cet effet.

Au bout du chantier-école, ces 15.000 GNF cumulés vont constituer le capital initial pour chaque apprenant. Ils sont libres d’évoluer en confectionneurs de pavés ou de créer des associations de gestion des déchets. Cette phase expérimentale au niveau de Matam et Dixinn est la même stratégie qui sera appliquée dans les trois autres communes de Conakry, notamment à Matoto, à Kaloum et à Ratoma.

« Sanita Villes propres finance par l’Union européenne et exécuté par Enabel est là pour un temps. Autrement dit, le projet a une vie circonscrite dans le temps, alors que la vie des communautés est infinie. C’est pourquoi on s’est dit qu’en accompagnant les communes à réaliser les voiries secondaires et en investissant dans la formation des jeunes capables de contribuer à l’entretien des voiries, on s’inscrit dans la durée », a confié M. Soriba Fofana.

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