Le préfet de Lola, Sékou Tourama Diabaté, a profité de la célébration de la fête de l’armée ce 1er novembre, pour inviter les forces de défense et de sécurité, réunis pour la circonstance au camp d’infanterie de cette localité du sud-est de la Guinée, à fermer les frontières avec la Côte d’Ivoire. Une mesure somme toute surprenante de la part de ce commis qui fait preuve de zèle.
Le préfet dans son intervention, a interpellé les forces de défense et de sécurité sur le rôle qu’elles doivent jouer aux côtés de la population.
Sékou Tourama Diabaté a invité dans la foulée les forces armées de veiller sur la frontière avec la Côte d’Ivoire.
« Il ne faut pas accepter que les Ivoiriens rentrent en Guinée. Ils ne sont pas en guerre. Chacun doit rester chez soi », a-t-il lancé, faisant ainsi allusion à la récente arrivée massive des Guinéens mais aussi des Ivoiriens, dans la sous-préfecture de Gueasso, notamment. Des gens qui fuyaient en prélude à d’éventuelles crises postélectorales.
Il faut rappeler que c’est samedi dernier que la présidentielle ivoirienne s’est déroulée. Une élection controversée à laquelle n’ont pris part que le président sortant Ouattara et l’opposant Kouadio Konan Bertin alias KKB.
Le préfet a aussi déclaré que la Guinée est infiltrée par des individus suspects. Car selon lui, certains opposants disent que ‘’si je ne gagne pas dans les urnes, je vais gagner par les armes.’’
Sékou Tourama Diabaté ne fait que traduire ainsi la logique du gouvernement en ces temps de crise postélectorale, à savoir diaboliser les opposants, et trouver par ça, un prétexte pour réduire les libertés individuelles.