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Littérature : Ibrahima Dâka Diallo et Cheikh Ahmed Tidiane Diallo publient un ouvrage sur Karamoko Alfa Mo Labé

A travers la maison d’édition L’Harmattan-Guinée, une cérémonie de dédicace a eu lieu ce mercredi 2 septembre 2020, à Conakry. L’œuvre littéraire de 206 pages et qui s’intitule « Târika Karamoko Alfa Mo Labé, le combattant et le saint », est des coauteurs Ibrahima Dâka Diallo et Cheikh Ahmed Tidiane Diallo.

D’entrée, M. Ibrahima Dâka Diallo a indiqué qu’à lire le titre de ce livre, l’on pourrait se poser ces quelques interrogations : Pourquoi cet ouvrage et d’où vient la motivation ayant poussé ses auteurs à l’écrire ?

« Lorsqu’on regarde de près l’histoire de notre région, l’on se rend facilement compte que quand on dit que l’histoire de la Guinée, à part quelques rois mandingues, comme Soundiata Keita, l’histoire est surtout connue pour la bravoure des héros de la résistance coloniale, tels que Almamy Samory Touré, Alpha Yaya Diallo, Bokar Biro, Dinah Salifou, Zégbéla Togba, etc. Pourtant, la période précoloniale et le Moyen âge africain dans sa contrée guinéenne d’alors, grands carrefours de contacts des civilisations, renferment un passé historique très riche en enseignements et expériences que l’on doit se garder d’occulter », a-t-il rappelé d’emblée.

Pour cet auteur, d’augustes figures moins connues, mais non moins méritantes, ont contribué de façon remarquable à façonner ce que l’on pourrait appeler aujourd’hui notre civilisation et notre identité. (…). Et justement, dira-t-il, Karamoko Alfa fut de celles-là.

« C’est pourquoi en dépit du manque de documentation, nous nous sommes dit qu’il était important de tenter de mettre en lumière un pan de notre passé, au cours de cette période vécue aux 17ème, 18ème et 19ème siècles par les populations de cette contrée, à travers le prisme de ce personnage au destin exceptionnel ».

Cet ouvrage se veut un travail de restitution qui correspond à une quête légitime d’identité et de reconstruction mémorielle pour mieux s’approprier le passé. A ce titre, il marque le début d’un sillon que les deux auteurs souhaitent approfondir avec des chercheurs plus expérimentés, afin de restituer et capitaliser les valeurs de notre passé, pour cultiver l’entente et la paix entre Guinéens et mieux préparer l’avenir comme l’avaient fait jadis, nos illustres ancêtres.

Au plan méthodologique, les deux auteurs disent avoir privilégié l’approche systémique, puisque conscients du fait que décrire les hauts faits de cet homme sans les situer dans leur contexte historique, à travers une meilleure compréhension des réalités géographiques, historiques et socioculturelles du terroir à l’époque, ce serait passer à côté de la thématique qui articule la trame de cet ouvrage.

Le livre expose également sur la dimension humaine de Karamoko Alfa Mo Labé doublé d’homme de partage attaché à l’unité et à la tolérance, dans un cadre participatif et inclusif.

Mamadou Cellou Diallo, connu plus tard sous le nom de Karamoko Alfa Mo Labé naquit vers 1692, en 1070 de l’Hégire, à Dioba, petit village situé dans la sous-préfecture de Diountou, actuelle préfecture de Lélouma.

Un examen minutieux de son arbre généalogique à travers l’itinéraire des Peulhs, sa formation locale dans la forêt islamique d’alors, réputée en Afrique de l’Ouest, est largement expliquée dans l’ouvrage. La vie et l’œuvre de l’homme sont restituées par la magie des chroniqueurs traditionnalistes, gardiens jaloux de notre patrimoine, ainsi que d’éminents historiens de la période coloniale et précoloniale.

A retrouver dans les rayons de la maison d’édition L’Harmattan-Guinée.

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