La chute du prix du carburant favorisée par la pandémie du coronavirus en Sierra Leone, pays situé à une cinquantaine de kilomètres de la préfecture de Forécariah, alimente la contrebande dans cette zone, où l’importation d’essence en direction de notre pays augmente au fil des jours.
Il faut noter qu’en Sierra Leone, le prix d’un litre de carburant vaut environ 7.000 Fg, alors qu’en Guinée, le même litre est vendu à la pompe à 9.000 FG.
Malgré donc la fermeture des frontières suite à la covid19, le trafic de carburant entre les deux pays bat son plein.
A la gare routière de Forécariah, un vendeur de carburant très actif sur le marché noir, a confié au micro de Guineenews, qu’ils arrivent à passer la frontière avec la complicité des hommes en uniforme.
Ce trafiquant qui réagit sous anonymat, reconnaît que le trafic du carburant est une fraude qui peut être sévèrement sanctionnée par la loi, et qu’il s’agit donc d’une activité à haut risque.
Mais qu’ils sont obligés d’y faire face, pour cause de profit. Pour échapper au contrôle des forces de l’ordre, il avoue qu’ils ont des routes de contrebande dans les forêts et qu’en cas d’interpellation par des agents, ils procéderaient à un règlement avec l’agent.
Tous les jours, ce sont plusieurs bidons vides qui quitteraient Forécariah en direction de la Sierra Leone, pour leur approvisionnement en carburant.
La semaine passée un groupe de trafiquants de carburant a échappé in extremis à une patrouille de la CMIS, qui avait usé de tirs de sommation, dans la course poursuite.
Ce trafic serait entretenu avec la complicité de certains agents frontaliers, apprend-on.