La Guinée, à l’image de nombreux autres pays africains connaîtra une interruption de connexion internet et d’appel à l’international les 3 et 4 mai. L’information a été confirmée à Guinéenews© par le directeur général de la Guinéenne de large bande (GUILAB), Oumar Said Koulibaly.
L’interruption de ce service est liée à des travaux de mise à jour du câble sous-marin auquel sont connectés de nombreux pays. Cette mise à jour vise à augmenter les capacités sur ledit câble, il y aurait des pays dont le segment est saturé depuis plus d’un mois.
« Vous savez qu’il devait y avoir des travaux d’entretien depuis le 22 mars et finalement ça été reporté à une date ultérieure. Donc on a décidé que les travaux reprennent demain et après-demain. Pendant cette période d’entretien, il y aura une rupture. Le réseau sera donc coupé sur le câble sous-marin », a confirmé M. Koulibaly, qui ajoute que l’Autorité de régulation des postes et télécommunications (ARPT) devrait trouver une solution alternative pendant l’entretien : « Mais le régulateur doit trouver une solution alternative pour assurer la continuité de services. Ça c’est le rôle du régulateur. Moi, ce que je peux, c’est d’informer mes clients qui sont les opérateurs et eux ils informent leurs clients qu’il y aura rupture. Ce qui est sûr, c’est qu’il y a des travaux sur le câble sous-marin et tous les trafics qui passent par ce câble-là seront interrompus, voie internationale, bien sûr. »
Le DG de Guilab soutient que c’est à cause de la polémique enregistrée à l’annonce de l’interruption de ce service coïncidant à la tenue des élections législatives et référendaire du 22 mars qu’ils ont insisté auprès des autres pays afin que les travaux soient reportés : « Généralement, les travaux de maintenance se font la nuit. Mais comme c’est des travaux majeurs, c’est pour la mise à jour pour augmenter les capacités sur le câble sous-marin, parce que les pays qui sont sur le segment et qui ont été beaucoup impactés, parce qu’à cause de la polémique qui a été créée ici en Guinée, nous avons mis la pression pour qu’on reporte la maintenance. Cela a beaucoup impacté ces pays parce qu’ils n’avaient pas de connexion internet, mais ils ont accepté, parce que c’était une situation exceptionnelle. Imaginez qu’un jour notre segment soit saturé. Il faut qu’on arrête pour travailler sur le câble sous-marin. Et si ces pays-là disent non ? Ça va nous impacter, parce qu’on ne peut pas travailler sur un segment sans arrêter le trafic sur tout le réseau. »
M. Koulibaly précise que les travaux d’entretien ne se feront pas sur le segment de la Guinée, mais malheureusement la Guinée étant branchée sur le même câble, il faut nécessairement arrêter le réseau pour pouvoir travailler sur le segment des autres pays : « […] Sinon, c’est le segment 2, ce n’est pas spécifiquement notre segment. Mais au moment où on est tous connectés sur le même câble, il faut qu’il y ait rupture sur ce câble pour qu’on puisse avoir des mises à jour sur cet élément. »
Selon le DG de la GUILAB, sa structure est avancée dans les négociations pour que la Guinée ait son second câble sous-marin pour éviter d’éventuelles ruptures. « La chance de certains pays, c’est qu’ils ont plus d’un câble. Et notre combat aujourd’hui, on a beaucoup avancé en négociations, c’est d’avoir un second câble sous-marin, parce que le câble a une durée de vie et c’est sous la mer. Il y a l’érosion et beaucoup d’autres facteurs qui font qu’il peut y avoir rupture à tout moment. »