Une pénurie de carburant qui sévit en ce moment au Libéria, a de sérieuses répercussions sur la préfecture de Yomou, notamment dans les localités de Diécké et Bignamou, deux sous-préfectures avec une forte densité de population, situées non loin du Libéria, où elles se fournissent en temps normal en essence et en gasoil, a constaté notre reporter sur place.
Les vendeurs du carburant du marché noir ont été envahis par les détenteurs des engins roulants des sous-préfectures de Diécké et Bignamou, suite à l’annonce de la pénurie du carburant survenue au Libéria.
A cette occasion, le prix du litre serait négocié entre 13.000 FGN à 15.000 FNG.
Cette pénurie représente un coup dur pour la préfecture de Yomou où il n’y a pas de stations-service, exceptée la vieille station de la sous-préfecture de Pela, localité d’origine de l’international français Paul Pogba. Station qui est servie à partir de N’Zérékoré.
Dans la commune rurale de Diécké, la station qui avait été construite, il y a plus d’une dizaine d’années, a été fermée depuis belle lurette, à cause de la concurrence du marché noir qui vendait le carburant moins cher qu’à la pompe. A cause de la proximité du Liberia, où le carburant était importé.
Vu la hausse surprenante du prix du combustible de ces derniers jours, plusieurs citoyens se sont exprimés au micro de guinéenew.
C’est le cas de Mamadou Diallo, vendeur d’essence au marché noir qui estime qu’il n’y a pas de crise du carburant en Guinée mais plutôt au Liberia. Et compte tenu aussi du manque de stations dans la préfecture de Yomou, il préfère acheter du carburant en gros à Ganta, deuxième ville du Libéria, située à seulement 8km de Diécké, pour le revendre à un prix raisonnable, oscillant entre 9500 et 10.000 FGN le litre.
Mais que suite à cette pénurie survenue au Libéria voisin, il vend le litre au-dessus des 10.000 FGN, c’est-à-dire à 12. 000 FGN.
Si le litre est négocié entre 13.000 FGN dans les chefs-lieux des sous-préfectures et même à 12.000 FGN par endroit dans la commune urbaine de Yomou, le prix par litre dans les villages serait de 15.000 FGN, a-t-on constaté sur place.
Selon Julien Kamano, conducteur de taxi moto, la hausse du prix du carburant dans la cité est un coup dur pour lui et il impérativement contraint d’augmenter le transport sur chaque tronçon, dit-il. Kanté Amadou confirme avoir acheté lui, un litre ce mercredi matin à 13.000 FGN.
Quant au chargé à l’organisation des transporteurs de Diécké, Mamady Camara, il reconnait que le prix du carburant est monté de 12.000 FGN à 13.000 FGN. Mais que pour le moment, cette hausse des prix n’a pas encore d’effet sur les frais de transport Diécké- N’Zérékoré qui sont de 45.000 FGN pour les taxis brousse et 40.000 FGN pour les minibus.