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Interpellation de syndicalistes : les vérités du proviseur du lycée de Bonfi qui mettent en mal les versions du Slecg 

Depuis le début de la grève générale illimitée déclenchée par le Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG), plusieurs accusations sont portées contre le proviseur du lycée Bonfi dont l’arrestation des syndicalistes.

Joint par Guinéenews, Alhassane Bérété comme il s’agit de lui, a balayé d’un revers de la main toutes ces accusations dites sur son compte.

« Est-ce qu’un proviseur peut se permettre de déshabiller son enseignant devant les élèves qu’il enseigne ? Nous avons mis en place un groupe d’enfants qui sécurise notre école. C’est-à-dire, les enfants qui ont cours le soir, sécurisent l’école le matin et ceux qui viennent le matin sécurisent l’établissement le soir. Le samedi 11 janvier, j’étais à mon bureau quand les élèves m’ont appelé au téléphone pour me dire qu’il y a un enseignant qui incite les élèves à la révolte. Quand je suis venu, j’ai demandé à l’enseignant s’il avait cours, il m’a répondu non. Je lui ai dit que s’il est en grève de rester à la maison. Quand je lui ai dit de venir à mon bureau, il n’a pas accepté. C’est avec insistance de ses collègues enseignants, qu’il a accepté de venir à mon bureau. Sur les raisons de sa présence à l’école, il a dit que sa maman serait malade et qu’il était venu prendre une permission. Je lui ai demandé si c’est en classe qu’on prend une permission ou au bureau du proviseur. De questions en questions, il a fini par reconnaitre les faits qui lui sont reprochés. Au moment où je voulais appeler mon voisin, le principal du Collège, il a pensé que ce sont les forces de l’ordre que j’appelais. Brusquement il s’est jeté sur moi tout en cherchant à fuir. C’est ainsi que le principal du Collège est arrivé enlever sa main dans mon cou et nous avons appelé les forces de l’ordre qui sont venues le prendre aisément pour le déposer au commissariat central de Matam ».

Sur l’interpellation de onze syndicalistes venus s’enquérir des conditions dans lesquelles leur camarade a été arrêté dans l’après-midi du même samedi, Alhassane Bérété explique : « A 16 heures, j’ai reçu plus d’une trentaine de syndicalistes du SLECG dans mon bureau. Ils m’ont demandé pourquoi j’ai fait arrêter un membre du SLECG. J’ai répondu que je n’ai de compte à rendre qu’à mon chef hiérarchique. J’ai dit que d’aller en grève est un droit mais empêcher les autres d’étudier, est un délit. Je n’ai pas fini de prononcer mon mot, un autre groupe de syndicalistes a fait éruption dans mon bureau. Ils m’ont dit que j’ai empêché leur grève à Sangoyah et c’est pourquoi qu’ils m’ont envoyé à Bonfi. Que c’est ici qu’on mettra fin à ma vie. Entretemps, un groupe m’a agressé en m’administrant des coups et j’ai réussi à bloquer d’autres. C’est dans cette atmosphère que j’ai dit à mon voisin le proviseur du collège de faire appel aux forces de l’ordre. Dès que les policiers sont arrivés, ils ont pris la poudre d’escampette. Heureusement, onze éléments ont été arrêtés puis conduits au commissariat central de Matam. »

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