Le procès opposant les victimes survivantes du massacre de Zogota – intervenu le 04 août 2012 – à l’Etat guinéen devrait s’ouvrir le jeudi 06 février 2020 devant la Cour de justice de la CEDEAO, a appris Guineenews de source judiciaire.
Ce procès intervient plus de 7 ans après la répression meurtrière, le 04 août 2012, des habitants du village de Zogota contre la politique de recrutement du groupe minier Vale-BSGR.
Devant la justice internationale, l’Etat guinéen devra répondre des faits de violation de droits humains à l’encontre du chef du village Pakilé Gnadawolo KOLIE et une trentaine d’autres personnes dont les ayants droit des feus Nazouo KOLIE, N’Yankoye KOLIE, Nabolo KOLIE, Foromo Topka Yiléwolo, Moriba Tokpa KOLIE et Pokpa Zaoro LOUA. Ces six villageois avaient trouvé la mort dans cette répression intervenue dans la nuit du 03 au 04 août 2012, aux environ d’1 heure du matin.
« L’attaque de Zoghota a eu lieu dans un contexte de profond mécontentement des populations riveraines du mont Yono contre les pratiques de la société minière Vale/BSGR Guinée SARL et son sous-traitant Zagope. L’exploitation des minerais du mont Yono de Zoghota a démarré quand BSG Resources Ltd. a acquis des droits d’exploitation d’une importante partie du gisement de minerai de fer de Simandou, en Guinée forestière, le 9 mars 2010 », rappelle l’ONG Mêmes Droits Pour Tous et son partenaire Advocates for Communitys Alternatives dans leur plainte contre l’Etat guinéen.
Une première plainte déposée par les ONG en Guinée n’a jamais prospéré et le dossier est toujours pendant devant le tribunal criminel de N’Zérékoré.