Ce lundi, la sous-préfecture de Diécké est en ébullition, avec des élèves qui ont investi les rues et les principaux carrefours de la localité, pour réclamer le retour de leurs enseignants dans les classes, a-t-on constaté sur place.
Les manifestants scandent des slogans tels que « Nous avons droit aux cours, nous voulons le retour de nos professeurs », « sans nos professeurs, pas de cours dans les écoles privées aussi», entre autres.
Ce sont les élèves du lycée central qui ont donné le ton à cette manifestation. Avant que le collège central ne se mêle ensuite à la danse.
Munis des pancartes, ces élèves ont rallié la devanture de la mairie, pour exprimer leur ras-bol.
Ils en ont profité pour inviter les autorités guinéennes à entendre les doléances des enseignants, qui ne réclament que de meilleures conditions de vie.
« Aidez-nous, écoutez les cris de cœur de nos enseignants, respectez les conditions de nos professeurs ou trop c’est trop », ont-ils clamé devant la Mairie.
Avant de poursuivre leur chemin vers la sous-préfecture, où ils ont dans un même élan chanté l’hymne nationale. Histoire de prouver leur mécontentement aux autorités civiles et militaires.
Le sous-préfet adjoint, Lansana Camara a ensuite tenté de persuader les manifestants d’observer le calme.
Il reconnaîtra le bienfondé de cette colère des élèves, en disant ‘’vous avez raison de sortir pour exprimer vos préoccupations devant les autorités, c’est normal. Nous sommes conscients que les résultats des examens de fin d’année ont été déshonorants. La cause n’a été que le chômage. Des dispositions sont en train d’être prises. Nous vous demandons de vous retourner à la maison’’, a-t-il rassuré.
Pour le porte-parole des élèves, Keita Mamady, de la 12ème SS, ‘’depuis le 9 janvier, nous avons constaté que ce sont les élèves des écoles privées qui étudient, tandis que nous, nous chômons. C’est pour cette raison que nous sommes dans les rues, pour demander le droit aux cours.’’
Ce fut le même son de cloche chez Matta Koulémou de la Terminale Sciences Mathématiques.
Au moment où les élèves sont dans les rues pour exprimer leur mécontentement, le corps enseignant est en conclave à l’école primaire de Diécké, apprend-on.
A noter que ce lundi, les écoles privées et publiques sont toutes fermées dans la sous-préfecture de Diécké.