Les travailleurs de la Société guinéenne du palmier et de l’hévéa (Soguipah) ont célébré la Saint Sylvestre dans la mélancolie, sans ressource financière pour faire face aux besoins liés à l’achat de nourriture et à la fourniture de leur garde-robe, a-t-on constaté sur place.
Ce désarroi serait lié au non-paiement des salaires du personnel, notamment des cadres et les agents de maîtrise.
Du côté de la classe ouvrière où des salaires ont été payés, la plupart disent, avoir été piégés par la direction de la société, qui aurait procédé à des amputations dans leurs salaires du mois, de 220 mille francs guinéens, représentant le prix du sac de riz, distribué auparavant aux travailleurs.
Eux qui s’attendaient à recevoir leur salaire en intégralité, comme promis, ont finalement déchanté.
Notre reporter a vu des travailleurs fondre en larmes, ce 31 décembre, à quelques heures du Réveillon, en ouvrant leurs bulletins de paie.
Pour un mois bien rempli, certains employés de la SOGUIPAH n’auraient donc reçu que 18.000 fg. Ceux qui saignent l’hévéa font partie des moins lotis dans le traitement des travailleurs, avec des salaires de 553.000 fg.
Le syndicat des travailleurs que nous avons contacté s’est abstenu de tout commentaire, face à cette situation.
Quant à la Direction générale, toutes nos tentatives de la joindre ont été vaines.
Quelques copies de fiche de paie des ouvriers de la SOGUIPAH