Dans sa déclaration de Politique générale devant l’Assemblée nationale au lendemain de sa nomination au poste de Premier ministre, Ibrahima Kassory Fofana s’est engagé, au nom du président de la République, à concevoir et mettre en œuvre une véritable révolution fiscale en Guinée.
Une trajectoire à laquelle semble rester fidèle le Premier ministre. C’est du moins ce qu’il a exprimé à la faveur de la clôture d’une rencontre internationale qu’il a présidée le mercredi 6 mars.
« Mon gouvernement est engagé à poursuivre avec détermination les réformes des finances publiques en Guinée. Qu’elles se rapportent à la politique budgétaire ou qu’elles concernent la problématique spécifique de la mobilisation des ressources internes, les réformes sont indispensables pour libérer le pays des entraves qui freinent son développement. Je remercie le ministre du Budget d’être engagé dans cette dynamique avec moi », a-t-il déclaré dans son discours de circonstance.
Poursuivant, Ibrahima Kassory Fofana a déclaré que les nouvelles missions d’appui à la mobilisation des ressources internes constituent la transcription de cet engagement.
« L’objectif que le gouvernement s’est fixé est d’atteindre un niveau de mobilisation des ressources internes de 20% du Produit intérieur brut, conformément aux recommandations de la Conférence d’Addis Abeba de 2015 contre un niveau actuel de recettes fiscales à peine de 13.5. Ce qui est très en dessous de la moyenne sous-régionale estimée autour de 18% », a indiqué le Premier ministre.
Et d’ajouter : « l’ambition du gouvernement est de conduire avec détermination la modernisation et l’assainissement de nos finances publiques. Car s’il appartient aux pouvoirs publics d’impulser cette politique, nous n’y arriverons qu’avec le soutien et la participation des acteurs de la Société civile. Aussi, demanderai-je à tous les acteurs de jouer pleinement leur rôle afin que nous puissions exécuter, de façon coordonnée, les programmes de réformes engagés, notamment en termes de transparence budgétaire et en matière de lutte contre la corruption, conformément aux engagements contenus dans mon discours devant la représentation nationale. Le gouvernement entend intensifier les dispositions de formation, y compris la formation des journalistes, de la Société civile, afin de renforcer les capacités professionnelles et l’intégrité de ceux qui agissent au nom et pour le compte de l’Etat et ceux qui agissent au nom et pour le compte des populations ».