Des eaux usées en provenance des fosses septiques et autres points noirs, coulent à ciel ouvert dans plusieurs quartiers de la ville de Conakry. Pour changer la donne, le ministre de la Ville et de l’Aménagement du Territoire, grâce à un financement du Royaume du Maroc, a initié l’assainissement liquide de la capitale guinéenne. Deux communes, celles de Matam et Dixinn sont retenues pour cette phase pilote de cette opération d’assainissement liquide.
Ainsi ce lundi, accompagné par l’Ambassadeur du Maroc en Guinée ainsi que de certains cadres de son département, le ministre Ibrahima Kourouma a effectué une visite de terrain à Coléah dans la commune de Matam afin de s’enquérir de l’état d’avancement des travaux.
Selon Dr Ibrahima Kourouma, cet assainissement liquide qui s’étend sur 39km, va permettre l’écoulement des eaux usées. « 2500 familles vont être branchées sur ces 39km. Et deux stations de pompage vont être réalisées aussi dans ce projet. En plus, cent familles vont bénéficier des latrines. Parce que leurs situations après les enquêtes qui ont été menées, ont montré qu’elles sont à un niveau très bas. Donc, il y a une méthode qui a été faite pour qu’il y ait un assainissement à leur niveau avec des latrines qui vont être installées. Les fosses septiques au niveau des familles vont être directement branchées. Pour l’instant, il y a 1500 familles qui ont déjà été prises en compte sur les 2500. Donc la vidange qui crée parfois des problèmes au sein de certaines familles en raison de son coût financier, va trouver définitivement solution», a expliqué Dr Kourouma.
Ce projet d’assainissement liquide s’élève, selon le ministre de la ville, à 13 millions de dollars. Dans ce montant, indique Dr Kourouma «12 millions 500 mille sont octroyés par le Maroc et les 500 mille autres dollars seront donnés par le gouvernement guinéen. La première phase que nous visitons aujourd’hui, qui est la phase préliminaire, occupe 5 millions de dollars. Celle-ci est déjà très avancée et est à 70 % de réalisation, a-t-il précisé et d’ajouter que la deuxième phase du projet dont le contrat d’exécution est attribué suite à un appel d’offres.
L’Ambassadeur du Maroc en Guinée a, de son côté, apprécié la qualité et le niveau d’exécution du contrat. Selon lui, les travaux seront terminés en avril 2019. Donc c’est une bonne chose et pour la population et pour la coopération entre les deux pays qui a toujours été exemplaire, estime-t-il.
A Matam, quatre quartiers bénéficient du projet. Ce sont : Coléah centre, Coléah Cité, Coléah imprimerie et Madina cité. Comme l’on pouvait s’y attendre, le maire de la commune de Matam Seydouba Sacko, bénéficiaire de ce projet, a remercié les initiateurs. Il a, en outre, demandé au gouvernement d’élargir le projet aux autres quartiers de Matam pour que la commune soit très bien assainie.
L’on se souvient en 2017, le roi Mohamed VI lors de sa visite en Guinée, a signé plusieurs conventions avec le gouvernement guinéen. Le département de la Ville et de l’Aménagement du Territoire a lui, bénéficié de deux grands projets parmi lesquels l’assainissement liquide de la ville de Conakry.