Le week-end dernier, Banankoro, une commune rurale de la préfecture de Kérouané, située au nord-est de la capitale Conakry, a été secouée par une manifestation de jeunes et de femmes qui protestaient contre le transfèrement depuis le 14 janvier à Kankan du Secrétaire de la section RPG de ladite localité, Sékou Cissé, dit ‘’Armée’’. Celui-ci est poursuivi dans une affaire de diamant de 3, 70 carats, vendu à 20 millions de francs guinéens.
Après cette transaction, il y a eu des rebondissements et de nombreuses voix se sont par la suite élevées pour dire que ce diamant n’a pas été vendu à sa valeur marchande exacte. Un tollé qui a amené la propriétaire dudit diamant à demander sans succès à ses ‘’partenaires’’ une valorisation du prix d’achat. Devant le refus de ces derniers, la dame mineure se résout finalement à saisir le tribunal de première instance de Kérouané pour leur exiger la restitution de son diamant. Vue la tournure que l’affaire prenait avec l’entrée en scène de la justice, la partie civile s’est désistée.
Mais comme le dit un adage, le malheur ne vient jamais seul. Ainsi après cette sulfureuse affaire qui lui colle à la peau, Sékouba Cissé se verra poursuivi par l’entreprise GUITER Mining qui a porté plainte contre lui dans le cadre du vandalisme et de l’incendie de ses machines lors d’une manifestation en fin de l’année dernière contre sa base-vie à Gbenko. Il est accusé avec une dizaine d’autres d’avoir été les instigateurs de cette attaque, apprend-on. D’après certains témoignages, il serait déféré à Kankan à cause de cette plainte de GUITER.
Interrogé par Guinéennews, le Procureur près le Tribunal de Kérouané qui s’est abstenu de tout commentaire, nous a juste placés ceci : »je ne peux rien dire pour le moment, les enquêtes continuent et vous serez informés au moment venu. À l’instruction, les enquêtes sont confidentielles.’’
Suite à cette nouvelle du transfèrement de Sékou Cissé à Kankan qui s’est vite propagée le samedi 19 janvier à tout Banankoro, des jeunes qui lui sont proches ont mis en ébullition la commune rurale en brûlant des pneus. Des manifestants qui auraient même menacé dans la foulée de s’attaquer à nouveau aux installations de GUITER si le prévenu n’est pas aussitôt libéré.
A en croire les informations en provenance de Banankoro, la gendarmerie, la police et l’administration communale sont restées fermées le samedi dernier. Au niveau des autorités de Kérouané, c’est le silence radio.
En revanche, joint par téléphone pour confirmer ou infirmer cette information, le sous-préfet de Banankoro, le commandant Fran Mara, a nié toute manifestation dans sa localité et a qualifié l’information de pur fantasme.