Le secrétaire adjoint du Syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée –Slecg- ne baisse toujours pas l’échine par rapport aux menaces et intimidations des agents de l’Etat. Invité ce matin sur les ondes d’Espace Fm, le syndicaliste, Oumar Tounkara, est resté droit dans ses bottes: « nous n’accepterons plus de vivre la misère dans un pays immensément riche ».
En négociations avec le gouvernement dirigé par Ibrahima Kassory Fofana, le Slecg exige huit (8) millions de francs guinéens comme salaire de base mais qui sont négociables.
Cependant, l’Etat guinéen dit ne pas être dans la possibilité d’augmenter un centime sur la fourchette destinée au paiement des salaires des enseignants. C’est du moins ce qu’a récemment laissé entendre le Premier ministre dans une sortie médiatique.
Avec cette fermeté, l’Etat guinéen peine toujours à convaincre les enseignants à reprendre les cours dans les établissements scolaires. Et la plupart d’entre eux refusent d’obéir aux injonctions des responsables des structures en charge de l’éducation notamment les directions préfectorales et les directions communales.
C’est pourquoi lundi dernier, à l’appel du bureau national du Slecg, les enseignants grévistes ont pris d’assaut les structures citées ci-haut pour protester contre le gel des salaires et le refus de négocier pour une augmentation salariale.
Aujourd’hui, force est de constater que les écoles fonctionnent au ralenti. D’ailleurs, à l’intérieur du pays, dans certaines villes, les cours n’ont pas repris dans les établissements scolaires.
Ainsi, la Guinée a enregistré six semaines de retard dans l’exécution du programme d’enseignement. Maintenant, la question est de savoir comment saura-t-on combler ce retard si toutefois, le Slecg arrivait à lever la grève ?