En l’espace de deux ans, trois fusillades ont été enregistrées dans une boîte de nuit de Fello Kahi, un district situé dans la sous-préfecture de Dara-Labé. Souvent, dans ce lieu de loisirs très prisé par les natifs de la localité, il y a des violences. Et comme si cela ne suffisait pas, désormais, ce sont des tirs à coups de feu. Ce spectre de violence au niveau de cette boîte de nuit inquiète plus d’un dans la cité.
La dernière soirée dansante a connu une fusillade qui a failli tourner au drame, selon des informations concordantes recueillies par votre quotidien électronique Guineenews. Un acte qualifié de djihadiste par le directeur régional de l’hôtellerie, du tourisme et de l’artisanat de Labé. Pour Fodé Ismaël Camara, les « boîtes de nuit, les hôtels, les motels, les bars relèvent de ma compétence. Mais ce qui se passe là-bas, je ne peux pas toujours être sur place. Ils sont responsables de ce qui se passe là-bas. Faire une boîte de nuit, ce n’est pas interdit, ce n’est pas un crime. Mais celui qui est parti fusillé, c’est un acte de djihadiste. On doit le rechercher pour le punir. J’attire l’attention des autorités locales de Dara parce que ce n’est pas bon pour leur réputation. Si vraiment ils ne veulent pas, dès qu’il y a un premier son de musique que les autorités viennent fermer la boîte», déclare-t-il.
Pourtant, les autorités de Dara-Labé auraient du mal à fermer cette boîte de nuit à en croire le sous-préfet de la localité, Alpha Sotho Diallo. « Le directeur sous-préfectoral de la jeunesse (DSPJ) et moi avons quatre fois fait des papiers de suspension du dancing. Mais, nous n’avons pas été écoutés. Donc, il y a une complicité quelque part mais on ne peut pas dire que c’est tel ou tel autre. Quand j’ai été fatigué, j’ai remonté au niveau de la préfecture. C’est le samedi à 16 heures que j’ai été informé que les organisateurs veulent faire une organisation dans cette boîte de nuit qui était fermée depuis quatre (4) mois. J’ai compris qu’il y a une complicité quelque part », déplore-t-il.
« À l’heure-là, on a émis une convocation pour quatre personnes à savoir les deux promoteurs plus les propriétaires du lieu. On est en train de rechercher pour les mettre entre les mains de la gendarmerie puis la justice », précise Alpha Sotho Diallo.
En plus des violences, ces boîtes de nuit en milieu rural sont très souvent des endroits de vente et de consommation d’alcool et de drogue par excellence.