La Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF) a rendu son jugement ce jeudi 27 février 2025 dans l’affaire opposant l’ancien Premier ministre guinéen Ibrahima Kassory Fofana à l’État. Après délibération, la Cour l’a déclaré coupable de détournement de deniers publics, d’enrichissement illicite et de blanchiment de capitaux.
Ce jugement, réputé contradictoire en matière correctionnelle et rendu en premier ressort, condamne Ibrahima Kassory Fofana à cinq ans d’emprisonnement, une amende de 2 milliards de francs guinéens et à la confiscation de certains biens. La Cour a également ordonné la saisie des montants inscrits sur des comptes d’épargne en euros ouverts sous la société Vistaki S.A., appartenant à l’ancien Premier ministre. Ces fonds, saisis lors de l’enquête du 13 octobre 2022, seront transférés au profit de l’État guinéen, conformément à la décision de la CRIEF.
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Sur l’action civile, la Cour a jugé fondée la constitution de partie civile de l’État guinéen, représenté par l’Agent Judiciaire de l’État. En conséquence, Ibrahima Kassory Fofana est condamné à verser une somme principale de 15 milliards de francs guinéens, assortie de 3 milliards supplémentaires à titre de dommages et intérêts. Cette réparation vise à compenser les préjudices subis par l’État en raison des malversations financières commises.
La Cour a également ordonné un versement provisoire des dommages et intérêts à hauteur d’un quart du montant total alloué, nonobstant toute voie de recours.
En plus des sanctions pénales et financières, la CRIEF a exigé la publication du jugement dans le Journal Officiel de la République de Guinée. L’ensemble des frais liés à cette publication sera à la charge de l’ancien Premier ministre, conformément aux articles du Code pénal régissant la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme.
