Dans un communiqué de presse publié aujourd’hui vendredi, l’organisation internationale d’entraide policière Interpol annonce que les autorités de plusieurs pays ouest africains – dont la Guinée – ont procédé à l’arrestation d’au moins 200 personnes dans le cadre d’opérations contre l’exploitation minière illégale.
L’opération – avec le nom de code « Sanu » – a été exécutée au Burkina Faso, en Gambie, en Guinée et au Sénégal de juin à octobre de l’année dernière selon le communiqué de presse.
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Les enquêteurs ont saisi une grande quantité de produits chimiques et d’équipements utilisés dans l’exploitation minière illégale, dont 150 kilogrammes de cyanure, 325 kilogrammes de charbon actif, 14 cylindres de mercure d’une valeur de plus de 100 000 dollars, 20 litres d’acide nitrique et deux conteneurs de 57 litres d’acide sulfurique précise le communiqué.
La saisie comprend également 10 kilogrammes de cocaïne et près de 7 000 engins explosifs. Ce qui doit alerter les autorités des risques de déstabilisation, car dans plusieurs pays – y compris les voisins sahéliens – les rebelles ont parfois subtilisé les explosifs utilisés dans les mines pour commettre des attentats terroristes et se livrer au trafic de drogue pour financer leur rébellion. Guinéenews n’a pu obtenir la réactions des autorités au moment où nous mettons sous presse.
L’exploitation minière en Guinée est une source de revenu pour une grande partie de la population. La Guinée exporte des milliards de dollars d’or – la plus part d’exploitation artisanale à Siguiri, Mandiana, Dinguiraye, Faranah ou Kouroussa. Plusieurs étrangers africains et d’autres pays asiatiques – Chine, Pakistant, Inde notamment – se sont joint à l’exploitation aurifère illégale ce qui conduit parfois à des tensions avec les riverains. Mais les techniques « anarchiques » d’exploitation artisanale ont fait beaucoup de dégâts selon un observateur de la région de Siguiri qui accuse notamment l’usage de la cyanure. « Exactement, les exploitants illégaux l’utilise pour le lavage du minerais. Et cela a affecté beaucoup de rivières à Siguiri » nous confirme cet observateur qui ajoute: « Ce sont les étrangers qui ont fait découvrir l’utilisation du mercure aux exploitants artisanales à Siguiri » accuse t-il.
