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Impasse dans les négociations: les femmes de Kaloum mettent en garde Alpha Condé

Des femmes de Kaloum ont battu les pavés ce lundi 12 mars à Kaloum pour réclamer un retour rapide des enfants dans les classes. Cette sortie a été émaillée de heurts à plusieurs endroits de la cité, a-t-on constaté sur place.

«Alpha Condé zéro, nous sommes fatiguées, il y a plus d’un mois que nos enfants de partent pas à l’école», se lamente Finè Soumah, domiciliée au quartier Boulbinet.

«Dites au président Alpha Condé de libérer nos enfants afin qu’ils puissent étudier», lance Salématou Camara la gorge noué. «Nos maris sont décédés depuis longtemps. Nos parents sont morts et nous vivons dans une précarité extrême. Notre seul et unique espoir aujourd’hui, ce sont nos enfants. Nous soutenons Alpha Condé mais cette fois-ci, qu’il nous aide à ce que nos enfants retournent dans les classes. Nous avons des enfants qui ont fini d’étudier et qui ne travaillent pas…», a-t-elle ajouté.

Dans la foulée, Mamadie Diaby a menacé: «nous sommes dans les rues parce que nos enfants n’étudient pas. Comment nos enfants peuvent nous venir en aide s’ils ne vont pas à l’école. Ils font des détournements au lieu d’augmenter le salaire des enseignants. Si Alpha Condé ne fait pas attention, nous allons sortir dans les rues nues. Que Dieu tranche Alpha Condé et nous.»

 Renchérissant, M’Mah Conté dit être un soutien d’Alpha Condé, mais elle souhaite que celui-ci trouve une solution à cette crise syndicale.

«Je soutiens les idéaux d’Alpha Condé. Le fait que nos enfants ne vont pas à l’école, nous ne pouvons être d’accord. Nous sommes abandonnées dans cette souffrance depuis longtemps. Mais cette fois, elle a atteint l’insupportable. Cela fait un mois que nos enfants sont à la maison. Ceux qui ont fini n’ont aussi d’emploi», a-t-elle déploré.

Parmi les jeunes ayant prêté main forte aux femmes, il y a Almamy Babara Camara et il est un diplômé sans emploi. « Nous avons accompagné nos mamans et sœurs dans la rue pour réclamer le retour de nos frères et sœurs à l’école. Le SLECG a tout fait pour trouver une solution à cette crise. Le pouvoir en place est en train de nous fatiguer. Aujourd’hui, rien ne va dans ce pays», a-t-il dénoncé.

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