Dernières Nouvelles de la Guinée par les Guinéens
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Nécrologie : Ceux qui nous ont quittés en 2024

La Guinée a enregistré cette année un nombre important de décès de plusieurs personnalités. Anciens hauts cadres y compris ceux de ces dernières années, la mort a frappé en laissant des familles dans la tristesse et la désolation. En cette fin d’année, nous avons jugé utile de rappeler à nos lecteurs, la liste de ces compatriotes arrachés à notre affection. Ces personnalités sont entre autres :

l’ancien Ministre de l’Economie et des Finances, Soriba Kaba décédé le 24 janvier

Ce jeudi 24 janvier, c’est avec une grande peine doublée de tristesse et de compassion que le ministre de l’Économie et des Finances d’alors, Moussa Cissé a informé les Guinéens, plus particulièrement le cabinet, les directeurs nationaux et généraux, les cadres et agents ainsi que l’ensemble des travailleurs de son département et des départements du pool financier, du décès de Soriba Kaba, ancien Ministre de l’Économie et des Finances du feu Général Lansana Conté.

Pour honorer sa mémoire, un symposium, a été organisé le lendemain à 9h 30, sur l’esplanade du Palais du Peuple à Conakry, avant le départ de la dépouille mortelle en famille, à Nongo Tady aux environs de 12h. L’enterrement a eu lieu le même jour après la grande prière de 14 h au cimetière du quartier de Kipé.

Le vendredi 9 février : le peuple de Guinée s’est réveillé avec la nouvelle du décès de l’ex Chef d’Etat Major des armées, le Général Diarra Camara

Le Général 2ème section, Diarra Camara, ancien chef d’état-major des Armées est décédé ce vendredi 9 février 2024 de suite de maladie. Cet officier supérieur de l’armée guinéenne est le père du Général Amara Camara, actuel ministre Secrétaire général de la Présidence de la République et porte-parole de la même institution.

En juillet 2022, feu général Diarra Camara a été nommé au conseil national de l’ordre du mérite avec d’autres officiers supérieurs de l’armée guinéenne.

Samedi 4 mai, la jeune artiste musicienne, M’mah Lolo, tire sa révérence des suites de maladie à Moribaya (dans la préfecture de Coyah). Cette mort plonge le monde artistique dans la consternation. Beaucoup d’artistes lui ont rendu hommage.

Après cette jeune artiste, c’est Mory Djely, le Bélébéléba de la musique guinéenne qui tombe à Paris à 56 ans le vendredi 21 juin. La nouvelle de son décès a surpris les Guinéens au petit matin du samedi 22 juin.

Rappelons que la maladie l’avait contraint à s’installer en France, l’éloignant de la scène par la même occasion. Surprenant tout le monde, l’annonce de sa disparition fait le tour des réseaux sociaux, avec des messages de compassion.

Né en 1968 à Siguiri, dans une grande famille de griots, Mory Djély Kouyaté, appelé aussi Mory Djély Deen Kouyaté, est un auteur-compositeur, arrangeur et une des grandes voix de la musique mandingue. Surnommé le ténor mandingue, Mory Djély a posé sa voix sur divers styles musicaux : musique mandingueafro-popfolk-popafro-bluesafro-cubainafro-jazz

Mory Djély Deen Kouyaté débute sa carrière musicale à Kankan alors qu’il n’avait que 15 ans. Elevé par sa marâtre, il n’a pas poussé les études bien qu’il soit le fils d’un intellectuel. « J’ai grandi avec la seconde épouse de mon père qui n’avait pas d’enfants. J’ai été élevé par cette dernière qui a assuré mon éducation. J’ai chanté d’ailleurs dans une de mes chansons pour elle avec le titre « N’nah Nako ». Elle s’appelle Nako Kouyaté. J’étais plus proche d’elle et je l’ai connue en tant que mère autant que ma mère biologique Djéné Kouyaté. J’ai grandi dans une famille africaine et cela m’a suffisamment forgé et montré l’importance de la famille. J’ai vécu une enfance pleine de leçons ». L’artiste laisse derrière lui un immense répertoire musical

.Le mardi 25 juin, les Guinéens apprennent avec stupéfaction la mort de Sadiba Koulibaly, l’ancien chef d’état-major général des armées

L’information a été annoncée par un communiqué du tribunal militaire de Conakry, qui venait de le condamner à cinq ans d’emprisonnement pour « désertion à l’étranger et détention d’armes de guerre ».

Le général Sadiba Koulibaly avait été arrêté le 4 juin 2024, puis condamné dix jours plus tard à Conakry à cinq ans de prison ferme pour « désertion à l’étranger » et « détention illégale d’armes ». Le général Koulibaly n’était pas un inconnu en Guinée. C’était l’ancien chef d’état-major général des armées.

Le samedi 27 juillet 2024, l’ancien directeur général de la police, Bangaly Kourouma, rend l’âme à Paris

C’est avec une grande tristesse que le Ministre de la sécurité et de la Protection civile a annoncé ce samedi le décès de Bangaly Kourouma, Contrôleur général de la police, ancien Directeur général de la police nationale.

Nommé directeur général de la police nationale le 27 novembre 2015 en remplacement du Contrôleur général de police Mohamed Gharé, Bangaly Kourouma avait été limogé et nommé conseiller à la présidence en 2017 par Alpha Condé avec rang de ministre.

Rappelons qu’en mission à N’zérékoré en novembre 2016, l’ancien patron de la police nationale avait déclaré qu’Alpha Condé serait président de la République tant qu’il sera en vie. Ce qui avait provoqué l’ire de l’opposition guinéenne de l’époque qui avait réclamé son limogeage.

Mardi 17 septembre la mort frappe le monde sportif. Seydouba Bangoura, l’ancien joueur du Hafia 77 passe l’arme à gauche

 Les anciennes gloires de l’épopée Hafia 77, triple champion d’Afrique des clubs vainqueurs, quittent ainsi peu à peu le monde des vivants. Seydouba Bangoura fut le dernier en date.

Communément appelé « Doss », cet ancien joueur du Hafia 77 et du Syli National, est décédé ce mardi 17 septembre 2024, à Conakry des suites d’une courte maladie. Son inhumation a eu lieu le vendredi 20 septembre dans la capitale guinéenne.

Le mercredi 25 septembre 2024 on apprend la mort du colonel Célestin Bilivogui

La mort du colonel Célestin Bilivogui a été annoncée le mercredi 25 septembre 2025. La nouvelle a été rendue publique par une note adressée au bâtonnier de l’ordre des avocats par un membre du Collectif des avocats du défunt. Dans cette note, Me Salifou Béavogui informait que l’épouse de feu colonel Célestin Bilivogui « a été appelée au camp Samory Touré, puis conduite à la morgue de Ignace Deen où on lui a présenté le corps de son mari ». Et l’information a été confirmée par une source familiale.

Mardi 10 septembre l’ex maire de N’Zérékoré, Albert Délamou  est emporté par l’accident vasculaire cérébral après son évacuation ici à Conakry

Moriba Albert Délamou élu sous le régime de l’ancien président Alpha Condé a tiré sa révérence le mardi 10 septembre 2024 à Conakry où il suivait un traitement.

Selon les informations, le maire Délamou, récemment élu président de la ligue régionale de football de Nzérékoré est décédé des suites d’un AVC (accident vasculaire cérébral). Il s’était fait évacuer ici à Conakry et recevait des soins au CHU Ignace Deen. Après un mois de traitement, il aurait émis le souhait de rejoindre son domicile à Nzérékoré, hélas il a rendu l’âme dans la soirée du mardi 10 septembre.

Moriba Albert Délamou a été élu maire de Nzérékoré lors des élections communales de 2017. Il a été remplacé à la tête de la mairie en janvier 2022, par le CNRD.

Et le dimanche 15 septembre, le parolier, l’honorable Yö Kouyaté s’éteint

Ce 15 septembre, le monde de la communication traditionnelle du Mandingue était en deuil. L’honorable Yö Kouyaté, ancien président national de l’Association Djélitomba, est décédé en Tunisie, des suites de maladie.

Figure emblématique des communicateurs traditionnels en Guinée, Yö Kouyaté s’est illustré par des décennies de service dévoué à la promotion de la paix, de la cohésion sociale et de la réconciliation nationale. Son engagement dans la résolution des conflits communautaires a marqué de nombreux esprits à travers le pays. Connu pour son rôle central dans la préservation des valeurs mandingues, il a constamment œuvré à rapprocher les filles et fils de la Guinée, prônant le dialogue et l’entente.

Jeudi 3 octobre 2024 : le décès de Hadja Aminatou Diallo Bah

Ce jeudi, la ville de Labé s’est réveillée avec la nouvelle du décès de Hadja Aminatou Diallo, la première femme universitaire de Guinée.

Née en 1933 à Diari, Labé, Hadja Aminatou Diallo Bah a commencé ses études à Labé et Conakry avant d’aller à l’Ecole Normale des jeunes filles de Rufisque au Sénégal et devenir la première bachelière de Guinée.

Elle a gradué avec une licence en Géographie à l’Université de Bordeaux, France et devient la première femme universitaire de Guinée avant de rentrer pour devenir professeure de Géographie successivement à l’Ecole Normale de Kindia, au Lycée Classique de Donka, à l’Institut Polytechnique de Kankan et à l’Université de Conakry comme Doyennne de Faculté. Elle a été Directrice de l’Institut Géographique National avant de prendre sa retraite.

Hadja Aminatou est auteure de plusieurs livres scolaires de géographie et de cartes topographiques. Elle a été membre de l’Organisation Guinéenne des Droits de l’Homme et de l’Association Canadienne des Géographes. Hadja Aminatou a aussi traduit de l’Arabe au Français les manuscrits de son père « Chroniques de Diari » – publiés en 2017.

Le jeudi 31 octobre, c’est la triste nouvelle du décès d’Elhadj Sekhouna, le Kountigui de la Basse Côte qui tombe sur la tête des Guinéens

La nouvelle a été donnée par la famille. Le Kountigui de la Basse Guinée, Elhadj Sèkhouna Soumah, a tiré sa révérence ce jeudi 31 octobre 2024 à la polyclinique de Sangoyah où il était hospitalisé.

Décédé à l’âge de 88 ans, Elhadj Sekhouna Soumah, était un personnage respecté dans son Bouramayah natal. Son fils Elhadj Ousmane Soumah, fut le dernier confident de celui qu’il considère comme un père spirituel. C’est à lui qu’Elhadj Sekhouna a confié ses dernières paroles avant de rendre l’âme. « Hier, durant ses derniers instants, il nous a rassemblés, nous, ses fils, pour nous dire ses adieux. Il a demandé de transmettre ses salutations aux fils de Bouramayah, de demander pardon à ceux à qui il aurait causé du tort et, quant à lui, il a exprimé son pardon. Il a quitté ce monde à midi et nous avons immédiatement informé la communauté.»

Le défunt avait fait une recommandation particulière à son disciple, son fils Ousmane pour la paix et l’unité des Guinéens : «…Je t’ai toujours considéré comme un proche. Je n’aime pas la guerre et ne souhaite pas que tu te mêles de politique, même après mon départ. Je veux que tu rassembles les Guinéens, et là où tu entends des conflits, va et sensibilise pour unir les gens. C’est mon souhait. Quand je ne serai plus là, n’aies ni peur ni doute. Prends soin de mon corps jusqu’à l’enterrement. Je te confie ma famille, et tous les fils et filles de ce pays. Après m’avoir donné ces dernières instructions, il a versé des larmes. Je lui ai promis de ne jamais trahir sa confiance et de suivre ses consignes jusqu’à mon dernier souffle. »

Jeudi 26 décembre : l’ancien ministre Moussa Solano est décédé

Moussa Solano, ancien ministre de l’Administration du Territoire  est décédé le jeudi 26 décembre  L’information a été confirmée par une source familiale. Cet ancien ministre de Lansana Conté -qui a occupé plusieurs postes ministériels- est décédé des suites d’une crise cardiaque, selon notre source.

Moussa Solano fut président du Parti de l’Unité et du Progrès (PUP) de 2010 à 2015, parti qui a dirigé le pays pendant de nombreuses années.

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