La Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF) a clôturé ce mercredi 11 décembre 2024 les débats dans l’affaire opposant le ministère public à Mamadou Diouldé Diallo, ancien Directeur Général de la Société des Eaux de Guinée (SEG), et Ousmane Kourouma, ancien directeur financier de cette même structure. À la faveur de cette audience, le ministère public a requis une peine de quatre ans d’emprisonnement avec sursis et une amende de 100 millions de francs guinéens à l’encontre des deux prévenus.
Dans ses plaidoiries, l’AJE Me Amadou Baben Camara, avocat de la partie civile, a soutenu que les accusations de ‘’faux et usage de faux en écritures publiques’’ ne sont pas fondées à l’égard des prévenus. Cependant, il a regretté que l’ancien DG n’ait pas pu justifier l’acquisition de certains de ses biens. Pour ce qui est des intérêts civils, Me Baben a demandé la condamnation au paiement le montant de 300 millions de francs guinéens au profit de l’État guinéen.
Le ministère public, quant à lui, a requis le renvoi d’Ousmane Kourouma des fins de la poursuite pour ‘’enrichissement illicite’’, en application de l’article 544 du Code de procédure pénale. Toutefois, il a demandé à la Cour de le déclarer coupable de ‘’faux en écritures publiques’’.
S’agissant de Mamadou Diouldé Diallo, ancien DG de la SEG, le parquet a requis qu’il soit reconnu coupable ‘’d’enrichissement illicite ainsi que de faux et usage de faux’’. De plus, il a demandé la confiscation des biens de ce dernier, dont l’origine n’a pas pu être justifiée. Pour la répression, le ministère public a requis une peine de 4 ans d’emprisonnement avec sursis, assortie d’une amende de 100 millions de francs guinéens pour les deux prévenus.
Les avocats de la défense, Me Sékou Kondiano et Me Sékou Traoré, ont plaidé non coupables et ont demandé le renvoi pur et simple de leurs clients, arguant qu’aucun délit n’était constitué à leur égard, conformément à l’article 544 du Code pénal.
Au terme des débats, la Cour a décidé de mettre l’affaire en délibéré et rendra sa décision le 30 décembre 2024.
Dans cette affaire, les deux prévenus sont poursuivis pour des faits de « faux et usage de faux en écritures publiques, d’enrichissement illicite et de corruption ». Ces accusations portent sur un montant supérieur à 3,6 milliards de francs guinéens, représentant le préjudice causé à l’État guinéen à travers des pratiques frauduleuses à la tête de la SEG.