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Spectre de crise de carburant : Kindia, entre incertitudes et spéculations 

Alors que la Société Nationale des Pétroles (SONAP)  rassure en annonçant sur le fait qu’il  n’y a ni rupture ni pénurie de produits pétroliers en Guinée et que l’approvisionnement et la distribution se poursuivent normalement, à Kindia, la réalité est toute autre.

Dans la soirée d’hier mardi, la rédaction locale de Guinéenews sur place a fait le tour de plusieurs stations-service de la commune urbaine. La psychose se ressent partout. A l’image des longues files d’attente qui se forment devant les stations. Craignant une pénurie imminente, les automobilistes et autres motards prennent d’assaut ces stations pour faire la provision d’essence ou de gasoil. Certains vont même jusqu’à remplir des bidons pour se prémunir d’une éventuelle crise en cette fin d’année.

Par endroits, le carburant est déjà introuvable. Même sur le marché noir. Et lorsqu’il est disponible, son acquisition nécessite souvent des négociations.

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« Nous avons appris qu’une crise de carburant pourrait survenir dans les jours à venir, » témoigne Oumar Sow, rencontré dans une station située dans le district de Kaliakhory. Poursuivant, il précise :
« vous savez, dans ce pays, les rumeurs et spéculations finissent souvent par se justifier. Lors de la dernière crise, j’avais négligé les symptôme d’avant-crise et j’ai été, par après, confronté d’énormes difficultés à trouver du carburant. Cette fois-ci, je prends mes précautions. D’ailleurs, en ce moment, il n’y a même plus de carburant sur le marché noir. »

Cette inquiétude semble s’être propagée rapidement à travers la ville, comme l’explique Moïse Mano, un citoyen : « certains conducteurs ont même doublé le prix du transport. Ce qui aggrave la situation, ce sont les gérants de stations-service qui sèment la panique. À Kindia, c’est comme s’il n’y avait pas d’autorité. Ces gérants affirment qu’il n’y a plus de carburant, et sur place, on constate que c’est vrai. Nous demandons aux autorités d’intervenir rapidement. Actuellement, les prix par litre de carburant varient de 15 000 à 20 000 gnf et quand c’est la nuit, il est introuvable. »

Si aucune mesure n’est prise rapidement, cette situation risque de paralyser plusieurs activités dans la commune urbaine de Kindia.

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