L’indisponibilité des moissonneuses batteuses pour la récolte dans certaines zones de Siguiri inquiètent les paysans. Face à cette préoccupation, le chef du centre de prestation agricole donne des précisions.
Après le taux élevé de la pluviométrie, plusieurs paysans de Siguiri se plaignent du manque de moissonneuses batteuses pour faire face à la récolte dans les champs. Certains d’entre eux craignent un fiasco de la campagne agricole, si les machines n’interviennent pas à temps.
« J’ai cultivé 4 hectares, et je suis dans l’embarras aujourd’hui par rapport à la récolte. La moissonneuse batteuse a fait trois jours sur un seul hectare dans le champ de mon voisin. Je suis obligé de faire la récolte manuelle, malgré que je me suis acquitté des frais de récoltes », s’est indigné Mamadi Sylla, paysan à Toguioulen
Face à cette situation déplorable, le chef du centre de prestation agricole indique les effets de l’humidité des terres agricoles sur les machines après les fortes pluviométries enregistrées dans la zone. Une réalité qui s’ajoute à l’impatience des paysans, face au calvaire que le centre traverse.
« Le 10 octobre nous avons commencé la campagne agricole, avec assez de difficultés comme l’inondation des plaines. Donc, les machines que nous avons envoyées pour les récoltes ont eu des problèmes. Parfois des travaux d’une journée pouvaient faire 10 jours à cause des pannes liées à la boue. Plusieurs machines sont immobilisées dans la boue. C’est pourquoi, les opérations ont été interrompues dans plusieurs villages comme Djomabanan, Banflebougou, Kissakolen et autres. Imaginez 100.000 hectares pour 15 machines, c’est un calvaire, mais nous sommes obligés de faire avec, malgré l’impatience des paysans », a déclaré Nanamoudou Magassouba.
A noter que la préfecture de Siguiri compte plus de 25.000 hectares de plaines cultivables, selon des statistiques du ministère de l’Agriculture.