Décédé ce jeudi à Conakry à l’âge de 88 ans, Elhadj Sekhouna Soumah, le Kountigui de la Basse Côte, était un personnage respecté dans son Bouramayah natal. Ce vendredi 1er novembre 2024, un reporter de Guinéenews s’y est rendu pour recueillir des témoignages de ses proches.
Elhadj Ousmane Soumah, Kountigui de Bouramayah, fut le dernier confident de celui qu’il considère comme un père spirituel. C’est à lui qu’Elhadj Sekhouna a confié ses dernières paroles avant de rendre l’âme.
« Hier, durant ses derniers instants, il nous a rassemblés, nous, ses fils, pour nous dire ses adieux. Il a demandé de transmettre ses salutations aux fils de Bouramayah, de demander pardon à ceux à qui il aurait causé du tort et, quant à lui, il a exprimé son pardon. Il a quitté ce monde à midi et nous avons immédiatement informé la communauté. Depuis, j’ai été témoin de l’incroyable solidarité du peuple de Guinée.»
Le défunt avait fait une recommandation particulière à son disciple, le Kountigui de Bouramayah, pour la paix et l’unité des Guinéens : « Hier, il m’a dit : « Kountigui de Bouramayah, je t’ai toujours considéré comme un proche. Je n’aime pas la guerre et ne souhaite pas que tu te mêles de politique, même après mon départ. Je veux que tu rassembles les Guinéens, et là où tu entends des conflits, va et sensibilise pour unir les gens. C’est mon souhait. » Et il a ajouté : « Quand je ne serai plus là, n’aies ni peur ni doute. Prends soin de mon corps jusqu’à l’enterrement. Je te confie ma famille, Bouramayah, et tous les fils et filles de ce pays. » Après m’avoir donné ces dernières instructions, il a versé des larmes, et moi, je lui ai promis de ne jamais trahir sa confiance et de suivre ses consignes jusqu’à mon dernier souffle. »
Ramata Sylla, l’une de ses épouses, présente à ses côtés à l’hôpital, témoigné : « Pendant sa maladie, je n’ai jamais imaginé autre chose que la volonté divine. C’est ce qui réconforte les Guinéens. Je remercie le président Mamadi Doumbouya pour avoir pris en charge les soins de mon époux, mais aucun traitement ne peut empêcher la mort. Nous acceptons le destin et nous nous en remettons à la volonté de Dieu. Mes sincères condoléances à sa famille, aux habitants de la Basse-Guinée et à toute la Guinée. »
Hadja Fatoumata Camara, première épouse du défunt, a également exprimé sa douleur avant de faire des prières pour le repose de l’âme d’Elhadj Sekhouna : « Elhadj Sekhouna, notre mari, n’est plus. Aujourd’hui, nous sommes séparés de lui. Nous lui pardonnons tout et prions pour qu’il trouve le repos dans la vie de l’au-delà. Je me souviens de notre pèlerinage ensemble à La Mecque, il y a 20 ans. Que Dieu l’accueille dans son paradis et lui accorde la paix éternelle. »
Son inhumation est prévue le lundi à Tanéné dans la préfecture de Dubréka.