Assainir l’espace politique, comprendre quels partis sont en règle et aider ceux qui ne le sont pas à se conformer. Tels sont les principaux objectifs ayant motivé l’évaluation des partis politiques en République de Guinée.
Cette évaluation, qui s’est tenue du 17 juin au 6 juillet 2024, a porté sur huit aspects principaux : les informations sur le parti, les informations bancaires et comptables, la représentativité, le financement, la participation aux élections, la formation, l’éducation civique des militants, ainsi que le fonctionnement et l’organisation interne des partis.
Pour mener à bien ce travail, le ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation a mobilisé trente-deux enquêteurs chargés de collecter et de remonter les données auprès des partis politiques.
Ce jeudi 31 octobre 2024, les cadres du MATD ont présenté les résultats de cette évaluation, laquelle s’appuie également sur le cadre juridique et institutionnel des partis politiques. Ce cadre exige, entre autres, l’adoption d’un statut en bonne et due forme par les fondateurs, l’obtention d’une autorisation administrative (agrément), la conformité à la Loi fondamentale et à la réglementation en vigueur, la présence de membres fondateurs originaires des quatre régions naturelles du pays et certaines qualités requises, comme la nationalité guinéenne.
Selon la Directrice nationale des affaires politiques et de l’administration électorale, l’équipe d’enquêteurs a recensé à ce jour 211 partis politiques.
« 43 % de ces partis, soit 90, ont une implantation allant de une à cinq préfectures. Cela signifie qu’ils possèdent un bureau fédéral dans au moins une à cinq préfectures. 17 % des partis répertoriés, soit 35 partis, sont implantés dans plus de cinq préfectures, tandis que 40 %, soit 85 partis, n’ont aucune implantation identifiée sur le territoire national », a rapporté Mme Zénab Touré.