La Secrétaire générale du ministère de la Santé, Khaité Sall, a lancé ce jeudi 18 juillet 2024, la campagne nationale d’offres gratuites de services de planification familiale pour l’année 2024. Placée sous le thème « Planification familiale : Un moyen d’espacement des grossesses et d’épanouissement de la famille », cette campagne vise à renforcer l’accès aux services de planification familiale à travers tout le pays.
Selon Dr Djènè Kaba, Directrice nationale de la santé familiale et nutritionnelle, la planification familiale est cruciale pour réduire la mortalité maternelle et infantile. « Depuis l’avènement de la nouvelle transition, le gouvernement a fait de la lutte contre la mortalité maternelle, néonatale et infantile une priorité. Le gouvernement finance actuellement 50% des besoins en contraceptifs, améliorant ainsi leur disponibilité et contribuant à la réduction des décès maternels », a-t-elle expliqué.
La campagne, qui se déroulera du 23 au 28 juillet dans toutes les préfectures, offrira gratuitement des services de planification familiale dans les centres de santé du pays. « Chaque année, cette initiative permet d’atteindre plus de la moitié de notre cible annuelle en matière de couverture contraceptive », a ajouté Dr Kaba.
Malgré les progrès réalisés, les défis demeurent. La prévalence contraceptive en Guinée est actuellement de 13,5%, bien en deçà de l’objectif de 18,5% fixé pour 2023. L’indice synthétique de fécondité reste élevé à 4,8 naissances par femme. « Le faible taux de prévalence contraceptive expose les femmes à des risques accrus d’avortements et d’interruptions de grossesse », a averti Khaité Sall.
Patricia Keba, représentante adjointe de l’UNFPA, a exprimé son soutien continu à cette initiative. « En investissant dans la planification familiale, nous investissons dans un avenir meilleur. Les efforts concertés du gouvernement et de ses partenaires ont permis d’améliorer les indicateurs de santé reproductive. L’UNFPA reste engagée à vos côtés et renforcera les efforts, surtout auprès des adolescents et jeunes, pendant son nouveau programme de coopération pour la période 2024-2025 », a-t-elle déclaré. Entre 2018 et 2023, les taux de prévalence contraceptive pour les méthodes modernes sont passés de 10,1% à 13,5%, évitant ainsi des milliers de grossesses non désirées et des décès maternels.
Le coordonnateur du projet SWEDD a également souligné les actions menées pour renforcer les capacités des centres de santé dans 153 communes du pays. « Nous devons prendre conscience de l’enjeu et du défi à relever », a-t-il conclu.
La campagne de cette année vise à sensibiliser un large public et à renforcer l’autonomisation des femmes, contribuant ainsi à la réduction de la pauvreté, à l’amélioration de l’éducation et à la protection de l’environnement en Guinée.