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Guinée : la censure des médias, une brèche vers la dictature !

La décision récente de la junte guinéenne de retirer leurs agréments d’installation et d’exploitation à trois des plus grands médias privés d’information du pays, à savoir la Radio Espace FM, la Société Hadafo Communication (Sweet FM), le Groupe Fréquence Média (FIM FM), Djoma Média (Djoma TV), Djoma Group SA (Djoma FM), est une atteinte flagrante à la liberté de la presse et un retour en arrière inquiétant pour la démocratie en Guinée. Cette mesure, qui semble davantage motivée par des intérêts politiques que par des considérations légales ou éthiques, doit être vigoureusement critiquée pour plusieurs raisons.
Premièrement, cette décision illustre une tentative manifeste de museler la presse indépendante et critique en Guinée. En ciblant des médias influents et respectés, la junte envoie un message clair à tous les autres organes de presse : toute forme de critique ou de contestation ne sera pas tolérée. Cela crée un climat de peur et d’autocensure parmi les journalistes, qui se sentiront désormais contraints de modérer leurs propos ou de se conformer à la ligne officielle pour éviter des représailles similaires.
Deuxièmement, la dissolution de ces médias porte un coup sévère au droit à l’information des citoyens guinéens. Dans un pays où les canaux de communication indépendants sont déjà limités, la suppression de ces voix essentielles réduit encore davantage l’accès à une information plurielle et équilibrée. Cela risque d’enfermer la population dans une bulle de désinformation contrôlée par les autorités, où la propagande et les récits officiels sont les seules sources d’information disponibles.
Troisièmement, cette décision va à l’encontre des principes fondamentaux de la démocratie et des droits de l’homme. La liberté de la presse est un pilier essentiel d’une société démocratique, garantissant la transparence, la responsabilité et le débat public. En restreignant cette liberté, la junte guinéenne sape les bases mêmes de la démocratie et montre un mépris flagrant pour les engagements internationaux en matière de droits de l’homme, notamment ceux relatifs à la liberté d’expression.
En outre, cette action met en péril la crédibilité de la Guinée sur la scène internationale. Les partenaires étrangers, qu’ils soient des États, des organisations non gouvernementales ou des institutions financières, observent avec inquiétude cette dérive autoritaire. La répression de la presse peut entraîner des sanctions, une réduction de l’aide internationale et un isolement diplomatique croissant, qui auront des conséquences néfastes pour le développement et la stabilité du pays.
Enfin, il est crucial de souligner que la répression de la presse ne résout aucun des problèmes auxquels la Guinée est confrontée. Au contraire, elle aggrave les tensions et les divisions au sein de la société. Une presse libre et critique est essentielle pour identifier les dysfonctionnements, dénoncer les abus et proposer des solutions constructives. En réduisant au silence ces voix cruciales, la junte prive la société guinéenne d’un outil indispensable à son progrès et à sa cohésion.

En somme, la privation de ces différents groupes de médias d’information de leurs licences d’exploitation par la junte guinéenne est une mesure autoritaire et répressive qui menace gravement la liberté de la presse, les droits des citoyens et la démocratie en Guinée. Elle doit être condamnée sans réserve par tous ceux qui sont attachés aux principes de liberté et de justice. Il est impératif que la communauté nationale et internationale se mobilise pour défendre ces valeurs et exiger le rétablissement immédiat des médias injustement dissous.

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