Hier lundi, à partir de 15 h, le siège de l’AGUISER (agence guinéenne de la sécurité routière) a servi de cadre à une cérémonie de remise d’alcootests à la police et à la gendarmerie routière, les deux corps de sécurité chargés de lutter contre les accidents de la circulation. Ces deux entités évoluent, respectivement, dans les centres urbains et en rase campagne.
Cette cérémonie est apparue comme un symbole de la marche de notre pays vers le progrès. En effet, elle est venue combler un déficit en moyens de lutte contre les accidents. Une situation qui caractérisait jusque-là, la gestion correcte de la circulation, notamment en ce qui a trait à la répression de l’alcool au volant. Une infraction assez fréquente chez nous et dont les conséquences nous ont toujours coûtées en accidents très graves et souvent mortels. Face à cette réalité, fort préoccupante, policiers et gendarmes étaient comme désarmés. Ne disposant pas des moyens adéquats que seule la nouvelle technologie pouvait leur offrir, ils n’étaient pas en mesure d’apporter la preuve formelle qu’un usager qu’ils ont interpellé, conduit avec une imprégnation alcoolique qui atteint ou dépasse le seuil fixé par la loi et les règlements en vigueur.
Voilà qu’enfin, ce handicap est surmonté, du moins en partie. Un premier pas vient d’être franchi, grâce à l’AGUISER qui annonce que cette remise n’est qu’une phase pilote. Elle sera suivie d’autres, bien plus conséquentes, jusqu’à combler l’essentiel des besoins attendus, en la matière.
La cérémonie de remise a été présidée par Mme la conseillère du Ministre des Transports, chargée des questions de transports Terrestres et Maritimes. A ses côtés, on notait la présence du PCA (Président du Conseil d’Administration) de l’AGUISER, en même temps, Commandant du groupement spécial de gendarmerie routière de Conakry, ainsi que du Directeur Général de l’agence et du représentant du Directeur Central de la Police Routière.
A cet aréopage de cadres, tous grades et titres confondus, il faut ajouter les bénéficiaires de la remise, que sont les commissariats spéciaux de la police routière de Conakry, fortement représentés ainsi que la gendarmerie routière,
Pour cette phase pilote, ce sont 12 alcootests électroniques qui ont été livrés, à raison de six par corporation. Des démonstrations ont été faites pour expliquer leur mode d’utilisation. Et il est revenu ensuite à la présidente de séance, entourée du PCA et du DG de l’AGUISER, de procéder à leur remise solennelle aux attributaires.
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A l’occasion, Mme Marie Mansour fera remarquer, au nom de son Ministre, que c’est la première fois que la police et de la gendarmerie routières sont ainsi dotées. Elle ajoutera que la remise de ces équipements modernes, traduit la volonté du Gouvernement de renforcer la sécurité routière. En même temps, cela démontre aussi, le bien-fondé de la création de l’agence guinéenne de la sécurité routière qui a permis d’obtenir ce premier lot de matériels offerts aux services qui luttent contre les accidents.
En recevant les alcootests, les récipiendaires ont dit leur grande satisfaction de recevoir ces outils de qualité qui vont rendre leur action plus efficiente sur le terrain et renforcer la sécurité routière.
Comme on le voit, l’AGUISER est en train d’imprimer ses marques dans la lutte contre les accidents. En la matière, ses actions sont éloquentes et se suivent au gré du déroulé de son plan d’action et de l’exercice de ses prérogatives. Doit-on le rappeler, elle est l’organisme, chef de file de la sécurité routière dans notre pays. A ce titre, elle a de grandes ambitions pour combattre efficacement l’insécurité routière qui endeuille de nombreuses familles, handicape des bras valides et compromet le développement du pays.
En termes d’acquis engrangés dans ce cadre, on peut citer quelques résultats assez significatifs. C’est entre autres et par ordre chronologique, l’installation des panneaux de signalisation à Conakry et dans quatre capitales régionales : Boké, Labé, Kankan et Nzérékoré ; l’équipement des principaux carrefours de la capitale en feux tricolores, parmi lesquels des feux dits ‘’intelligents’’ ; l’organisation d’une ‘’semaine nationale de la sécurité routière’’, du 05 au 11 décembre dernier, à Conakry et dans les capitales régionales, qui a permis, au-delà de son lancement officiel, présidé par le Premier Ministre, de former des acteurs du secteur des transports (police routière, chauffeurs, membres des fédérations syndicales et de l’union des transporteurs), au code de la route et à la conduite défensive. De même, elle a organisé, à l’occasion, des panels sur la sécurité routière dans les universités ainsi que des séances de sensibilisation et des carnavals pour inciter à un changement de comportement des usagers, dans la circulation.
Sans aller jusqu’à présenter un quelconque bilan, encore prématuré à dresser, depuis le peu de temps qu’elle fonctionne, on peut aujourd’hui dire qu’elle engrange des résultats positifs. Elle est en train d’imprimer ses marques sur le terrain de la sécurité routière. Cette dernière remise en est la preuve éloquente.
Son DG, M. Barry Thierno, ambitionne d’apporter une touche de modernité à l’action des policiers et gendarmes de la prévention routière, en les dotant en moyens nécessaires à l’accomplissement de leur mission. Il a souligné que d’autres acquis, encore plus grands que celui-ci, sont à prévoir dans l’escarcelle de la sécurité routière.
Nous allons espérer que cette phase pilote soit annonciatrice d’un renforcement optimal et continu de la sécurité routière dans notre pays.