En détention depuis le 21 juillet 2022, Aboubacar Sidibé, âgé de 36 ans, a comparu ce lundi 6 février 2023 au tribunal de première instance de Dixinn. Il est poursuivi pour viol sur une mineure nommée Mariame Samoura. A la barre, l’accusé dit n’avoir pas eu de relations sexuelles avec la mineure.
Cependant, il reconnaît tout de même avoir introduit son doigt dans les parties intimes de la fillette après l’avoir invitée dans sa chambre. « La petite était venue chez nous pour chercher des chaises en location. Lorsqu’elle est venue, elle n’a pas trouvé la dame qui est la propriétaire des chaises. C’est ainsi que je lui ai dit de prendre place. Quand elle a pris place, je l’ai invitée dans ma chambre en attendant l’arrivée de la dame. Nous sommes entrés.
La façon dont elle était habillée m’a attiré. Je lui ai demandé son âge. Elle m’a dit qu’elle à 18 ans. Je lui ai demandé si elle a fait des rapports sexuels avec quelqu’un. Elle m’a dit qu’elle a déjà fait ça depuis le village. C’est ainsi qu’elle s’est déshabillée. J’ai introduit mon doigt dans ses parties intimes. Ni le sang ni le sperme ne sont sortis. Elle m’a forcé à faire le rapport sexuel avec elle.
J’ai carrément refusé. Parce que j’ai eu peur, quand j’ai vu son corps. Donc, je n’ai pas osé faire le rapport sexuel avec elle. C’est seulement mon doigt que j’ai utilisé. Entre-temps, la propriétaire des chaises est venue. Mais cette dernière a dit qu’elle ne loue plus les chaises. C’est ainsi qu’elle est rentrée chez elle », a expliqué l’accusé.
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Prenant la parole, le procureur Alpha Bacar Cissé a fait savoir que l’acte ne s’est pas limité qu’à l’introduction du doigt. Pour le procureur, il a aussi entretenu des relations sexuelles avec la mineure. Puisque, dit-il, c’est quand la fillette a duré que sa maman est allée la chercher. Et qu’en cours de route, l’a croisé la petite qui lui a tout expliqué. C’est ainsi que la maman a pris la fillette et elles sont allées jusqu’à la chambre de l’accusé. Difficilement l’accusé a accepté d’ouvrir sa porte.
Poursuivant, le procureur estime cependant que les faits de viol sont établis. Pour la répression, Il demande de retenir Aboubacar Diakité dans les liens de la prévention de viol en le condamnant à 15 ans de réclusion criminelle.
De son côté, Maitre Saidou Sow, avocat de la défense demande au tribunal d’accorder de circonstances atténuantes à son client, compte tenu du désistement de la partie civile et du fait que son client soit un délinquant primaire qui s’est repenti devant le tribunal.
Ainsi, le tribunal par le président Amadou Sy, sur l’action publique déclare Aboubacar Sidibé, coupable de viol sur mineure. Pour la répression, vu le désistement de la partie civile, le condamne au paiement de 10 millions de francs guinéens d’amende.