Cette semaine, Guinéenews a feuilleté les hebdomadaires Le Lynx, La Lance, La Croisade et Le Populaire.
« Mon colonel, c’est leurre de parler ! », interpelle Le Lynx. Le satirique souligne qu’à l’ère du buzz et du sensationnel, les moindres faits et gestes des princes qui nous gouvernent sont suivis à la loupe. « Le colonel qui pilote le navire Guinée ne dira pas le contraire. Et pour cause, le président de la transition tumultueuse guinéenne est, depuis quelques jours, au centre d’une polémique issue de la publication par Africa Intelligence d’une information selon laquelle Mamadi Doumbouya userait de 400 000 Euros pour lire l’heure… ‘’ La révélation ‘’ fait les choux gras des médias traditionnels et sur les réseaux sociaux. Avec en toile de fond, l’indignation des citoyens. On ne cherche pas à connaître le mode d’acquisition de la fameuse montre. Le prix du bijou aurait pu construire beaucoup d’écoles et de centres de santé », écrit le satirique. Pour l’hebdomadaire, l’homme qui fait de la lutte contre la corruption son cheval de bataille aurait pu se passer de cette affaire. « Pour ne pas jouer les médecins fumeurs qui interdisent à leurs patients de fumer. « Si jamais il s’avère que le chef de la junte de Conakry a acheté une telle montre, il lui sera difficile de convaincre le plus crédule de ses concitoyens de sa bonne foi dans sa lutte contre la gabegie financière… », poursuit le journal qui estime que pour une fois, la présidence de la République devrait sortir de son mutisme habituel pour communiquer, même s’il est évident que le pays n’est gouverné ni par la rumeur ni par les réseaux sociaux…
La Croisade, elle, s’intéresse aux actions du colonel Mamadi Doumbouya et titre à sa Une : « Un Colonel qui marque des points au jour le jour ». Pour La Croisade, n’eut été la tenue militaire du Colonel Mamadi Doumbouya, bon nombre de ses compatriotes à l’interne comme à l’externe auraient opté pour le prolongement de la Transition afin qu’on n’en finisse une fois pour de bon avec le désordre politique, social et économique qui gangrène la société guinéenne. « Il faut laisser le colonel Mamadi Doumbouya aller jusqu’au bout de son œuvre salutaire dont les Guinéens en tirent grands profits… », écrit La Croisade.
« Blaise Goumou mis à rude épreuve », titre La Lance sur la comparution du colonel Blaise Goumou. Le journal écrit que lors de sa première comparution, Blaise Goumou avait indexé le lieutenant Aboubacar Sidiki Diakité alias Toumba et son équipe de la garde présidentielle comme étant tireurs au Stade du 28 Septembre. « Ce gendarme, incorporé en 1993, récemment promu procureur militaire près le tribunal militaire en formation spéciale de Labé, s’était montré loquace avant de tâtonner face aux questions d’un parquet surpris de l’entendre déclarer qu’il n’a pu rien faire face aux tirs militaires, sinon abandonner les manifestants désarmés à leur sort…Le parquet et la partie civile ont, à tour de rôle, exhibé des photos prenant ainsi à rebours Blaise Goumou », écrit La Lance. Blaise Goumou dément la photo et réplique au parquet et à la partie civile : « vos preuves vont tomber à l’eau ».
Toujours sur le procès du 28 Septembre, Dadis soutient qu’il voulait « arranger » le béret de Toumba lors de leur altercation le 3 décembre 2009. Le Démocrate revient sur les questions de Me Jocamey à son client. Est-ce que vous êtes allé au camp Koundara avec le même dispositif militaire qui avait l’habitude de vous accompagner ? Beaucoup de véhicules, beaucoup de militaires ? « Non parce qu’à l’époque puisque les gardes connaissent mon programme, je travaillais la nuit. Dans la journée, les gens vaquaient à leurs affaires et ceux qui m’ont accompagné, je ne peux pas retenir le nombre mais il y avait beaucoup d’absents ». Par quel mot vous vous êtes adressé à votre aide de camp parce qu’on fait comprendre que vous étiez allé l’arrêter ? « Non c’est comme tout homme, c’était mon petit. Qu’on vienne vous dire que votre petit est en train de tirer à la gendarmerie et que les gens sont hésitants ou peut-être de lui faire mal…C’est dans ce contexte qu’ils sont venus m’informer et là je suis sorti. Je n’ai même pas cherché à réfléchir. J’ai dit que : je vais partir, ce qu’il est en train de faire, ce n’est pas bon. Je vais venir avec lui au camp. C’est cette idée qui m’est venue… Quand je suis arrivé, il n’y a pas eu d’honneur, moi-même j’ai demandé : je peux entrer ici sans les honneurs !? J’ai garé mon véhicule et comme il était assis de l’autre côté, je suis allé vers lui. J’ai dit mais qu’est-ce que vous faites ce n’est pas bon. C’est dans ce contexte on est resté, paix à feu Joseph Makambo, il n’était même pas dans le cortège. C’est quand il a appris que je me dirigeais vers Koundara qu’il est venu. A peine que j’étais avec Toumba en train de lui dire les remarques, ce qu’il est en train de… Je n’ai pas besoin de mentir sur cet homme. De la manière qu’il portait son béret, puisque dans l’armée le port de béret est un règlement, c’est là où j’ai dit : mais comment vous portez le béret ? Sur tout ce qui m’est cher, j’ai voulu arranger le béret, c’était dans une position, le béret est tombé. Quand cela s’est passé il a repris son béret et j’ai dit : lève-toi on va aller au camp Alpha Yaya… »
« Dalein Diallo sur le toit de l’Afrique », barre Le Populaire à sa Une. Le journal écrit que contraint à vivre hors du pays, Cellou Dalein Diallo multiplie les contacts et engrange des résultats heureux pour le retour de l’ordre constitutionnel, la démocratie et l’ouverture prochaine du pays au développement économique et social pour rattraper son retard sur ses voisins. « C’est dans ce cadre que se situe sa visite de cinq jours à Monrovia la capitale du Libéria, et son séjour à Accra au Ghana pour participer en présentielle à la conférence sur la prospérité de l’Afrique », explique le journal.