A travers une note circulaire publiée le jeudi 19 janvier 2023, l’Office national de contrôle de qualité a demandé à ses services techniques déconcentrés à Conakry et à l’intérieur du pays de procéder à la saisie, au retrait et à la destruction de la boisson énergétique « 24H » du lot du mois de décembre à ce jour.
Une décision que le Directeur général de l’Oncq a bien voulu motiver à travers une conférence de presse qu’il a animée à cet effet, ce samedi 21 janvier.D’entrée, Mohamed Kadiatou Sylla a rappelé que l’Office national de contrôle de qualité est l’organe principal de contrôle en République de Guinée avec pour tutelle technique le ministère du Commerce, de l’Industrie et des PME. « Aussi, l’Office a pour mission d’assurer le contrôle des produits alimentaires et non alimentaires depuis la production jusqu’à la commercialisation en passant par la transformation, mais aussi tous les produits destinés à l’importation et à l’exportation », a-t-il indiqué. Et pour jouer pleinement ce rôle, l’ONCQ, aux dires de son Directeur général, effectue des missions de terrain en vue de la prévention, de la détection et de la gestion des risques d’origine alimentaire. Cela, pour contribuer significativement à la sécurité alimentaire, mais aussi à la santé de la population. « Ces missions sont d’autant plus importantes, parce qu’il s’agit de vie et de santé des consommateurs. Ce qui nous amène dans nos actions prioritaires à mener des missions au niveau de toutes les unités de production, de tous les points de vente et de tous les magasins d’entreposage, afin de s’assurer de la qualité des produits qui y sont mis », a expliqué M. Sylla. »Dans sa mission régalienne, poursuit-il, l’ONCQ a dépêché une mission de terrain au niveau de certaines unités industrielles, notamment les boissons alcoolisées ou non, les produits laitiers et des unités de production d’eau, afin de s’assurer de la conformité de ces différentes structures conformément à la nouvelle vision d’orientation prônée par Madame la ministre du Commerce, de l’Industrie et des PME ».Selon le conférencier, c’est dans cette logique que sa Direction a effectué une mission le mercredi 4 janvier dernier à la société American Beverage sise à Kagbélén, dans la préfecture de Dubréka. « L’objectif de cette mission était de faire une inspection sur les installations de l’usine, d’effectuer également le contrôle sur les matières premières et le produit fini, mais aussi de procéder au prélèvement d’échantillons pour des fins d’analyse », a-t-il précisé, tout en ajoutant que cette mission d’inspection s’est portée sur la visite du site, sur son environnement externe et interne, les installations, le personnel, la gestion des déchets au niveau de l’usine. « Nous avons fait des constats au niveau de l’ensemble de ces aspects. Et conformément à une fiche de constat, nous avons décelé un certain nombre d’anomalies sur la base desquelles nous avons consigné dans la fiche. Puis, nous avons procédé au prélèvement d’échantillons pour des fins d’analyse, sur les boissons de 350 et 500 millilitres », a expliqué le Directeur général de l’ONCQ. Au nombre de ces anomalies, Mohamed Kadiatou Sylla a entre autres cité le taux d’acidité « très élevé », excédant de loin la norme requise. A cela, s’ajoute le manque de pratique d’hygiène au niveau du laboratoire. Puisque dans la salle de production, M. Sylla dit avoir vu le personnel qui travaillait à main nue : pas de gants, pas de masques de protection, etc.
Toute chose qui a motivé la publication de la note circulaire autorisant la saisie, le retrait et la destruction de la boisson énergétique « 24H » du lot du mois de décembre à maintenant.
Comme pour éviter d’être reproché de laxisme ou d’acharnement, l’ONCQ a déclaré avoir donné la latitude aux producteurs de la boisson incriminée de procéder à leur tour à une analyse contradictoire. Ce qui a été fait et qui a également confirmé les résultats de l’Office, selon son Directeur général.