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Procès du 28 septembre : un avocat de Dadis dénonce le manque de professionnalisme de Me Yomba

L’audition de l’ancien chef de la junte se poursuit au tribunal criminel de Dixinn délocalisé à la Cour d’Appel de Conakry. Pour cette neuvième audition du Capitaine Dadis, des avocats de la défense ont déploré les accusations portées contre certains de leurs clients par les avocats de Toumba, ancien aide de camp de Dadis et leur attitude vis-à-vis de l’accusé. Me Pépé Antoine Lamah a d’ailleurs déploré un manque de « professionnalisme ». Lisez leurs réactions respectives!

Me Salifou Béavogui explique : « Kalonzo et Mamadou Aliou Keïta sont accusés de meurtre, coups et blessures volontaires, de viol, bref de plusieurs infractions. Et aujourd’hui, on accuse le président Dadis d’être leur complice. Il se trouve que Kalonzo, était effectivement détenu du 3 août au 6 novembre. Donc, comment pouvait-il être en prison et avoir l’occasion de s’entretenir avec le Capitaine Dadis ?

 Et aller jusqu’à recevoir des instructions de ce dernier pour se rendre au stade avec des armes qui seraient fournies par Dadis pour commettre ces infractions ?

La conséquence est que l’accusation n’est pas fondée (…) le Capitaine Dadis ne connaît ni Kalonzo, ni Abdoulaye. Et je précise que ses deux n’étaient même pas des membres du CNDD à plus forte raison d’être des responsables. 

Ces deux-là sont des innocents. Et, s’ils sont libérés ça serait une bonne chose. Sachez que l’armée n’avait rien à avoir avec ces manifestations. Donc tout militaire qui s’est rendu au stade ce jour-là sous prétexte de maintenir de l’ordre l’a fait de son propre gré sans recevoir d’ordre de personnes.

Si Toumba n’avait pas été au stade le 28 septembre 2009, tout allait très bien se passer. Chacun allait manifester sa colère. C’est Toumba qui est responsable de ces atrocités. Ce qui est sûr, on ne peut pas travestir la vérité les faits sont têtus« .

De son côté, Me Pépé Antoine Lamah a déploré le manque de professionnalisme de certains avocats.

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Selon lui, « l’avocat doit en tout lieu s’exprimer avec modération, courtoisie et respect. Nous relevons malheureusement depuis le début de cette audience, que la défense de Toumba est dans une logique qui va à l’encontre des obligations déontologiques qui consistent à vouer de respect à l’accusé. Mais croyez-moi, il va prendre de la hauteur. Il va garder le cap pour être focus sur ces objectifs, qui consistent simplement à prouver son innocence devant le tribunal criminel.

Je me sens déçu de relever dans le questionnaire de la défense de Toumba des propos qui vont à l’encontre de son récit. Ce qui, pour moi, constitue une faute professionnelle. L’avocat a le choix de défendre la version de son client, ou s’il n’est pas d’accord avec cette version, il est libre de démissionner pour que son client puisse se trouver un notre conseiller.

Mais vous ne pouvez pas dans une procédure aller à l’encontre de la version des faits donnés par votre client. Vous avez entendu la défense de Toumba dire que Dadis était au stade, précisément à la piscine Marocana. Est-ce que c’est cette version que Toumba a déclaré à la barre de ce tribunal ? Est-ce que cette défense a la preuve de ces allégations ? Le temps nous donnera raison.

Nous ne venons pas ici pour nous amuser, ni faire du théâtre. La défense du capitaine Dadis prend très au sérieux cette procédure. C’est pourquoi quand nous nous mettons à sortir de nouvelles accusations, nous prenons toujours la précaution de la faire accompagner par des éléments de preuve.

Depuis l’entame de ces débats, le Capitaine Dadis vous a dit qu’il a été victime d’un complot. Aujourd’hui, à la barre de ce tribunal, nous allons produire des éléments qui vont soutenir, cette position que Dadis a depuis peu. Et nous viendrons démontrer que c’est effectivement Toumba qui était le commandant du régiment. C’est lui qui a planifié et exécuté avec d’autres les crimes qu’on est en train de juger aujourd’hui. Nous devons avoir du respect pour le tribunal, et pour les victimes.

Je vous assure si cette défense avait la preuve de ses allégations, elle n’allait pas attendre aujourd’hui pour les produire« .

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