L’année 2022 tire à sa fin. En Guinée, elle a été très éprouvante pour la population guinéenne confrontée à des cas de viols suivi de meurtres, du taux élevé d’accidents de circulation, en passant par les incendies et attaques à mains armées. A travers cet article, Guineenews revient sur les grands faits ayant marqué l’année 2022.
Trop viols sur mineures
Bien que les autorités guinéennes se sont engagées à combattre les violences basées sur le genre en votant des textes de lois coercitifs. L’Etat guinéen a entrepris des efforts pour prévenir les violences sexuelles et garantir aux victimes l’accès aux soins et à la justice. Mais le phénomène persiste toujours et est d’actualité. Les nombreux cas vécus à Conakry et à l’intérieur du pays.
C’est le cas par exemple de Mariame Touré, dit « Mama », agée de 9 ans, violée et tuée le 29 juin 2022. Son corps a été abandonné dans les toilettes d’une mosquée du quartier Kobayah, secteur 4, dans la commune de Ratoma. Cette fillette vivait avec sa grand-mère malade à Kobaya. A la demande de celle-ci, elle est allée acheter une boîte d’allumettes. Malheureusement, Mariame Touré n’a jamais regagné son domicile.
À l’intérieur du pays, une autre fillette de 6 ans, Salé Kébé, a été violée puis assassinée. L’acte s’est déroulé dans la commune urbaine de Siguiri précisément dans le secteur Cité chinoise. La défunte a été violée et assassinée vingt-quatre heures après sa disparition et serait sortie de la maison avec son grand frère.
Selon l’Office de protection du Genre, de l’Enfance et des Mœurs (OPROGEM) au cours des trois premiers trimestres de 2022, 249 cas de viols ont été recensés. Les 249 cas qui ont été déférés dans le cadre des viols ont été recensés par les services traitant du département dans 30 localités du pays.
Du 1er janvier au 30 septembre 2022, le rapport de la Direction générale de l’OPROGEM indique que 167 filles âgées de moins de 18 ans et 82 filles âgées de plus de 18 ans ont été victimes de violences sexuelles, contre zéro cas recensé pour les garçons. Les auteurs, sont 83 hommes âgés de moins de 18 ans et 166 âgés de plus de 18 ans
Qu’en est-il des accidents de la circulation
L’année 2022 aura été une année noire. Les accidents de la circulation continuent d’endeuiller les familles guinéennes. Malgré la sensibilisation et les mesures prises à l’occasion du Conseild des ministres tenu le 16 juin à Kindia sous la présidence du Colonel Mamadi Doumbouya.
Des accidents de la route meurtriers surviennent régulièrement en Guinée et sont généralement dus aux mauvais états des routes et des véhicules, et parfois à l’imprudence des conducteurs.
Le dernier cas en lice est celui qui s’est produit le 06 novembre 2022 et qui a fait 24 morts dans la sous-préfecture de Sougueta située entre Kindia et Mamou.
Dix-sept des 24 victimes étaient des étudiants de l’Institut agronomique de Faranah. C’est un camion remorque en provenance de Mamou qui a percuté un minibus, qui était en partance vers Faranah.
De plus, quinze personnes avaient été tuées mi-septembre en Guinée dans l’accident nocturne d’un minibus. A cela, il faut ajouter aussi qu’au début juin, plusieurs de ces accidents avaient fait au moins 30 morts dans le pays.
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Beaucoup d’Incendies graves enregistrés à Conakry et à ses alentours
En Guinée, les incendies meurtriers et ceux d’origine criminelle dans les champs et autres plantations des paysans sont devenus courants.
Parlant des incendies meurtriers, ils sont soi provoqués par des courts-circuts soit ils sont d’origine criminelle.
Pour le premier cas, ils sont souvent dits à cause des branchements clandestins et du manque de suivi dans la distribution du courant électrique dans les ménages. Le dernier cas de morts remonte au 3 décembre 2022 à Kagbélén, un quartier de la commune urbaine de Dubréka, où cinq membres d’une famille ont perdu la vie dans un incendie.
Les incendies d’origine criminelle restent un fléau dans plusieurs villages. D’ailleurs, concernant ces incendies d’origine criminelle dans les champs, le ministre de l’Agriculture et de l’Élevage, Mamadou Nagnalen Barry, avait annoncé que l’État a créé une commission composée de la Gendarmerie, de la Police, des Eaux et Forêts, du ministère de l’Agriculture pour combattre ces cas d’incendies. Malgré cette implication, rien ne va encore.
Pour preuve, le 16 décembre 2022, à Boké, un incendie a ravagé la plantation d’anacardiers d’un journaliste de la RTG. Dans la même année au mois d’avril, l’artiste et entrepreneur guinéen Singleton a également subi un coup dur. Sa plantation d’anacarde qui s’étend sur une superficie 30 ha à Samou dans Forécariah est partie en fumée.
Banditisme, attaque à mains armées consommation de drogue, le gouvernement a du pain sur la planche
Cette année, l’insécurité a de plus en plus refait surface en Guinée. Que ce soit dans la capitale Conakry, jusqu’à l’intérieur du pays surtout où les attaques à mains armées sont fréquentes. Le phénomène de coupeurs de route a pris de l’ampleur sur la nationale Faranah-Mamou, instaurant ainsi une atmosphère d’insécurité chez les populations. Ceci accompagné de la nouvelle drogue appelée Kush qui fait des ravages au niveau de la couche juvénile.
La ville de Siguiri a connu, le 15 novembre 2022, une journée agitée. Une attaque à main armée a fait un mort (un policier) par balle et deux blessés dans la commune urbaine.
D’autres faits remontent de la nuit d’un lundi 5 décembre aux environs de 21 heures, lorsque des quidams se sont attaqués à un taxi en provenance de Dabola pour Labé. Plusieurs montants et des objets de valeurs ont été arrachés des mains des passagers du taxi. Une femme qui transportait un montant de 35 000 000 GNF semble être la cible particulière des malfaiteurs qui se seraient directement adressés à cette dernière.
Le commissariat central de Gbessia a saisi 64 sachets de drogue du type Kush et 265 boules de chanvre indien le 12 décembre 2022.
Tous ces faits sont une preuve que l’implication des autorités est certes là. Mais peut-être qu’il en faudra beaucoup plus pour le pays soit débarrassé de ces mauvaises graines.
Face à la recrudescence de ces phénomènes, les responsables des forces de défense et de sécurité ainsi que la justice ont décidé à mettre un terme aux activités des coupeurs de route sur ce tronçon. Ils ont également déclenché une vaste opération pour éradiquer la chaine de trafic de cette drogue Kush. Malgré ces dispositions prises, les attaques à mains armées, la consommation des substances psychotropes sont légion en Guinée.
Une compilation de Magnalen Traoré et de Magnafing Doré
