Depuis le 20 juin dernier, suite à l’effondrement du pont de Linsan, les usagers de la RN1 empruntent une déviation d’un kilomètre pour reprendre la route nationale. Une plantation d’anacardiers, des champs d’arachides et de maïs ont été endommagés en partie par les automobilistes. Aujourd’hui, le producteur demande réparation.
Rencontrée, la victime Ibrahima Sory Kéïta décrit l’ampleur des dommages subis : «c’est au lendemain de l’effondrement du pont, qu’une délégation funèbre dans laquelle se trouvait le ministre des Travaux Publics est arrivée ici. La déviation était bloquée. Des militaires ont sollicité que je leur permets de passer dans ma plantation, je n’ai pas accepté. Après, c’est le ministre Naïté qui me trouve, il me dit d’accepter qu’ils passent par là après on va se voir. C’est ainsi, ils passèrent sur mes plants que j’entretiens depuis un an et sur mon champ d’arachides. Depuis, tous les véhicules ont fait leur chemin. Des camions se sont même embourbés dans mon champ. Des plants d’anacardes d’un hectare et demi ont été détruits. Concernant les arachides, j’ai pris du crédit pour acheter les semences. Chaque pot m’a coûté 2500GNF. Sur la partie détruite, j’ai décidé de mettre du fonio, mais les personnes continuent de marcher dessus.»
Sur le sujet, le sous-préfet de Konkouré, Amadou Bah souligne : «on a un citoyen qui a déposé une plainte au niveau du préfet. Ce dernier m’a transmis la plainte. Immédiatement j’ai convoqué les gens pour les écouter sur PV. Effectivement quand le pont s’est effondré, toutes les tournures de la déviation se sont produites sur sa plantation. Il porte plainte contre l’Etat. Il a évalué les dégâts qu’on a portés dans notre registre. J’attendais qu’on se retrouve pour une deuxième fois pour faire un soit-transmis officiel à monsieur le préfet. »
Par ailleurs, il faut désormais craindre, avec le flux de personnes qui y transitent, un risque sanitaire pour les habitants du village situé à 200m de la déviation. Car, les passagers vont faire les besoins à ciel ouvert. Un potentiel danger pour l’hygiène des riverains.
Vu le flux de personnes qui transitent par ce champ, il temps de s’inquiéter sur les problèmes d’ordre hygiénique car il n’y a pas de toilette au tour de cette déviation. Les passagers se mettent à l’aise partout. Pour éviter au village d’à côté situé à 200m de la déviation de problème de santé, les autorités devraient dès maintenant envisager des mesures d’accompagnement par la construction des toilettes et la réalisation des forages.