Décédé le samedi 20 août dernier, l’ancien député, ancien ministre, ancien Président de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) et ancien syndicaliste, Lousény Camara a reçu ce mercredi 24 août les ultimes hommages des siens à travers un symposium organisé à l’hôpital Ignace Deen.
S’exprimant au nom de la famille, le grand-frère du défunt est revenu non seulement sur leurs dernières conversations mais aussi, il a dénoncé »l’acharnement » qu’aurait subi son défunt jeune frère de la part de la CRIEF. Guinéenews vous propose ici l’intégralité de ses témoignages :
‘’Voici notre dernière conversation étant son grand-frère et confident. Il m’a dit ceci : grand-frère, qu’est-ce que j’ai fait pour mériter tout cela. J’ai répondu : « tu n’as rien fait, sois fort et très fort ». Il est revenu en me disant : «je suis très fort ».
Lousény Camara est mort en détention sans savoir les véritables raisons de son arrestation. En dépit de son dévouement au service de la Guinée. En cette douloureuse occasion, toute la famille Camara et moi-même, refusons de croire que c’est à cause de vingt millions de francs de guinéens qu’il a été victime de tel acharnement du procureur spécial de la Cour de Répression des Infractions Economiques et Financières (CRIEF), Aly Touré. Au point de lui coûter la vie. Si c’est le cas, que la CRIEF nous confirme et nous rembourserons avant de l’enterrer. Au cas contraire, que le procureur spécial nous dise le montant réel qu’il reproche à mon frère. C’est le corps d’un musulman pratiquant qui mérite une garantie de remboursement des dettes avant son inhumation. Quel que soit le montant, qu’il nous dise sans hésitation et nous payerons pour le repos paisible de son âme…’’, a-t-il dit avec gorge nouée.
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